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Bonjour,Aujourd'hui : "Travestissement polaire"Où l'on fait la connaissance d'un marin courageux.
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François-Auguste Biard, Expédition scientifique au Spitzberg de 1839, 1863, Vestibule de la galerie de Minéralogie et de Géologie, Paris. Détail de l'œuvre Voir en grand
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1863, Paris. Le peintre François-Auguste Biard achève une impressionnante peinture. Il vient de décorer l’intégralité du vestibule de la galerie de minéralogie. Sur les murs, on découvre une expédition française près du pôle Nord, peinte avec une grande précision. On s’y croirait ! Et pour cause, Biard faisait lui-même partie du voyage. Le peintre était d’ailleurs bien accompagné… |
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François-Auguste Biard, Expédition scientifique au Spitzberg de 1839. Léonie d'Aunet caressant un chien, 1863, Vestibule de la galerie de Minéralogie et de Géologie, Paris. Détail de l'œuvre Voir en grand
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En effet, si l’on regarde attentivement au milieu des scènes de chasse aux morses et de scientifiques au travail, un personnage sort un peu du lot. Ce marin qui caresse un chien est en réalité… une femme ! Voici Léonie d’Aunet, la jeune compagne du peintre. À l’époque, les femmes sont pourtant interdites dans ce genre d’expédition. Comment est-elle arrivée là ? |
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François-Auguste Biard, Expédition scientifique au Spitzberg de 1839. Scène de chasse aux morses, 1863, Vestibule de la galerie de Minéralogie et de Géologie, Paris. Détail de l'œuvre Voir en grand
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Revenons au moment de l’expédition, vingt-quatre ans plus tôt. Des géologues, botanistes et autres scientifiques embarquent pour l’archipel du Spitzberg, entre la Norvège et le pôle Nord. C’est la première expédition scientifique à y aller, il est donc indispensable qu’un peintre vienne immortaliser cet événement ! Décidée à suivre son compagnon, Léonie d’Aunet n’a pas d’autre choix que de se travestir (ce qui est alors puni par la loi). |
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François-Auguste Biard, Portrait de Léonie d'Aunet, vers 1845, huile sur toile, 21 x 24 cm, Musée nationale des châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles Voir en grand
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Dissimulant sa féminité sous des habits masculins, elle parvient avec la complicité du capitaine à tromper l’équipage pendant un temps.
Grâce à ce subterfuge et à son courage, elle est en 1839 la première femme occidentale à atteindre ces terres polaires. Et c’est en souvenir de cet exploit que son compagnon d’alors lui rend hommage en la peignant au milieu de l’expédition, à la vue de tous. Quoique… Son travestissement est si réussi que bien peu de visiteurs parviennent à la démasquer ! |
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François-Auguste Biard, Vue de l'Océan Glacial, pêche aux morses par des Groënlandais, 1841, huile sur toile, Château-Musée de Dieppe Voir en grand
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Racontée par Baptiste Henriot
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Validée par Gérard Marié, professeur d'histoire de l'art Sciences Po Paris
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Jeu Concours : L'avant-première
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Comment sont appelées ces divinités de la mythologie ?
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J'aurai, à défaut d'autre, le mérite de l'originalité, étant la seule femme qui ait jamais entrepris un semblable voyage.
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Léonie d'Aunet
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