À votre bon cœur !

"L’artiste est quelqu’un qui a un miroir à la place du visage."

Christian Boltanski

Bonjour,
Aujourd'hui : "À votre bon cœur !"
Où l’on fait la connaissance d’un artiste qui fait battre bien des cœurs.

2005, Paris. L’artiste Christian Boltanski a une idée d’autoportrait plutôt originale. Au lieu de représenter son visage, il utilise… une ampoule qui clignote.

Mais pas n’importe comment : elle s’illumine en fonction de ses battements cardiaques. Eh oui, quoi de plus symbolique, pour évoquer quelqu’un, que son cœur qui bat ? Une idée qui ne va plus quitter l’artiste.

Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

Christian Boltanski, Le Cœur, 2005, ampoule s'illuminant en fonction du rythme cardiaque de l'artiste, Collection privée d’Antoine de Galbert, Paris © ADAGP, Paris, 2019
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Quelques années plus tard, Boltanski expose à nouveau son autoportrait. Il l’accompagne cette fois d’un dispositif : voilà que les visiteurs peuvent eux aussi enregistrer leurs propres battements de cœur !

Christian Boltanski, Les Archives du Cœur, installation réalisée la première fois à la Maison Rouge, Paris © ADAGP, Paris, 2019
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C’est le tout début d’une immense collection de rythmes cardiaques, qui aurait de quoi faire pâlir de jalousie les plus grands cardiologues.

Boltanski possède aujourd’hui plus de 140 000 enregistrements, en provenance de nombreux pays. Que fait-il de tout cela ?

L’artiste archive soigneusement ces sons, associés aux noms des visiteurs. Pour lui, pas question de laisser qui que ce soit sombrer dans l’oubli.

Une dame venant d'enregistrer son rythme cardiaque pour Les Archives du Cœur de Christian Boltanski, 2008, la Maison Rouge, Paris © ADAGP, Paris, 2019
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Dans ses œuvres, il s’interroge sur la disparition et la mémoire des individus. Il enregistre, conserve et expose ce qui peut rappeler une personne. Ça tombe bien, les pulsations sont comme les humains : toutes uniques.

Elles sont aussi fragiles, à l’image de la vie. Parmi tous ces cœurs, certains ne battent peut-être déjà plus aujourd’hui…

Christian Boltanski, Personnes, 2010, installation, Grand Palais, Paris
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Mais ils peuvent toujours être écoutés dans Les Archives du Cœur, sur l’île japonaise de Teshima, où une petite cabane abrite tous ces souvenirs. Et les visiteurs peuvent ajouter leurs propres battements à la collection… si le cœur leur en dit.