Aujourd'hui : "Tout le monde au travail !"

En 1875, Caillebotte n’est pas encore un artiste à succès. C’est un riche héritier habitant un hôtel particulier rue Miromesnil à Paris. C’est probablement chez lui que lui vient l’inspiration du fameux tableau Les raboteurs de parquet.

L’humidité abîmant son parquet, il aurait décidé, ni une ni deux, de le faire raboter pour y mettre un coup de neuf et le faire briller.

Malgré tous ses efforts, son tableau est à l'unanimité refusé par le Jury du Salon officiel. Le thème du tableau est jugé beaucoup trop léger, banal et totalement dépourvu d’intérêt.
Émile Zola lui reprochera même son côté beaucoup trop réaliste : "C’est là de la peinture bien anti-artistique, une peinture propre, une glace, bourgeoise à force d’exactitude. Le décalque de la vérité sans l’impression originale du peintre."

Pourtant le sujet était novateur. Ces trois ouvriers triment dur en cette douce journée d'automne. C'est une des premières fois que les ouvriers des villes sont représentés dans un tableau, et de manière aussi précise. On remarque les trois sacs des ouvriers à l'arrière plan, tous les outils nécessaires au rabotage, et même une bouteille de vin pour se désaltérer !

Dans ce tableau, aucun discours moralisateur : il a été peint comme une simple photographie. Caillebotte lutte ainsi contre les préjugés tenaces envers les ouvriers des villes et met en avant l'amour du travail bien fait. Aujourd'hui, cette œuvre est une pièce admirée du Musée d'Orsay. Comme quoi, Zola n'avait pas forcément raison !

Pour en savoir plus :

Sur le tableau

Une émission radio sur le tableau

Sur Gustave Caillebotte



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