"Beauté, tu es en état d'arrestation. J’ai un appareil photo et je n'ai pas peur de m'en servir."

Julia Margaret Cameron

Bonjour,
Aujourd'hui : "Flou artistique"
Où l’on se découvre une passion tardive.

 

1863. Julia Margaret Cameron fête son quarante-huitième anniversaire. Maintenant que ses six enfants ont grandi, cette Anglaise s'ennuie à mourir. Délaissée par un époux plus âgé, elle ne sait comment s'occuper. Car dans son milieu bourgeois, il n'est pas question pour les femmes de travailler !

Heureusement, sa fille lui offre un cadeau original : un appareil photographique. Celle-ci est loin de se douter des conséquences de son présent...

Henry Herschel Hay Cameron, Portrait de Julia Margaret Cameron, 1870, photographie, The Metropolitan Museum of Art, New York
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Dans son esprit, il ne s’agit que d’un passe-temps honorable pour une mère de famille. "Cela peut t’amuser d’essayer de photographier pendant tes heures de solitude", écrit-elle à Julia Margaret Cameron.

Mais pour cette dernière, une nouvelle passion est née ! Tant et si bien qu’elle transforme la cave à charbon en chambre noire, et le poulailler en atelier. Elle insiste même pour faire poser tous les membres de sa famille.

Julia Margaret Cameron, Le Chuchotement de la muse, 1865, photographie, 26 x 21,5 cm, Victoria and Albert Museum, Londres
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À l’époque, la photographie n’en est encore qu’à ses balbutiements. On pense que les clichés n’ont qu’une fonction documentaire.

Mais Julia Margaret Cameron veut plus que cela. Reproduire ce qu’elle voit ne l’intéresse pas. Au contraire, elle joue avec les ombres et avec un flou vaporeux. Cela lui permet de révéler l’intensité des regards dans ses portraits ou dans ses mises en scène.

Julia Margaret Cameron, Jour de mai, 1866, photographie, 33,9 x 28,6 cm, Victoria and Albert Museum, Londres
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Son travail attire tout de suite l’attention des professionnels. Deux ans plus tard, elle expose déjà au musée et commercialise ses tirages. Bientôt, de nombreux écrivains et intellectuels passent devant son objectif.

À chaque fois, elle cherche à capter la beauté et la personnalité de ses modèles, c’est-à-dire à réaliser des œuvres d’art. Ses clichés ont ainsi contribué à faire de la photographie un art à part entière !

Julia Margaret Cameron, Sir John Herschel (astronome britannique), 1867, photographie, 31,8 x 24,9 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York
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Ne restez pas dans le flou...
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Julia Margaret Cameron, Julia Jackson (nièce de la photographe et mère de Virginia Woolf), 1867, photographie, 31 x 26 cm, Victoria and Albert Museum, Londres
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" Beauté, tu es en état d'arrestation. J’ai un appareil photo et je n'ai pas peur de m'en servir. "

- Julia Margaret Cameron -

Racontée par Adeline Pavie

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