"Il y a un seul maître, Corot. Nous ne sommes rien en comparaison, rien." Claude Monet Bonjour, 19e siècle. Jean-Baptiste Camille Corot est un véritable globe-trotter. Peintre de paysage, il n'hésite pas à aller arpenter l'Italie ou la Suisse pour trouver des sujets intéressants. Mais l'artiste retourne souvent au même endroit, à Mantes-la-Jolie, non loin de Paris… Qu'est-ce qui peut bien l’attirer là-bas ? Jean-Baptiste Camille Corot, Paysage italien, vers 1835, huile sur toile, 63 x 101 cm, J. Paul Getty Museum, Los Angeles C'est dans les années 1830 que Corot y débarque pour la première fois. Le peintre est invité par son meilleur ami, Abel Osmond, qui a décidé de passer quelques jours chez sa tante, à la campagne. Il arrive avec toute une bande de joyeux lurons, dont Corot. Jean-Baptiste Camille Corot, Mantes, les bords de la Seine au pied du pont, 19e siècle, huile sur toile, 54 x 81 cm, collection privée L'artiste et la tante en question, Mme Osmond, sympathisent très vite… au point qu'il revient tous les ans chez elle ! Il faut dire que le peintre est chouchouté. On lui a installé un petit atelier, accolé à la maison, pour qu'il puisse travailler. Jean-Baptiste Camille Corot, Autoportrait, vers 1835, huile sur papier montée sur toile, 33 x 25 cm, Musée des Offices, Florence En effet, Corot n'a qu'à descendre de sa chambre pour se retrouver devant des paysages à peindre. Il s'amuse ainsi à représenter le vieux pont de Mantes le matin ou le soir, pour faire varier la lumière dans ses toiles. Cette recherche est nouvelle : il est alors rare de voir un peintre travailler en plein air… et cela trente ans avant les impressionnistes ! Jean-Baptiste Camille Corot, Le pont de Mantes, vers 1868-1870, huile sur toile, 38 x 55 cm, Musée du Louvre, Paris À la demande de sa chère Mme Osmond, Corot réalise aussi un tableau pour orner l'église locale de Rosny-sur-Seine. Pour représenter un épisode biblique, une Fuite en Égypte, il fait poser des habitants du coin. Jean-Baptiste Camille Corot, La Fuite en Egypte, 1840, huile sur toile, Musée de l’Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie Mais cette Mme Osmond n'était-elle vraiment qu’une amie ? Ou Corot, qui est venu la voir pendant presque 50 ans, en était-il amoureux ? Aujourd’hui encore, le mystère demeure. Jean-Baptiste Camille Corot, Début du printemps près de Mantes, vers 1855-1865, huile sur toile, 35 x 47 cm, Carnegie Museum of Art, Pittsburgh Pour en savoir plus : " Il y a un seul maître, Corot. Nous ne sommes rien en comparaison, rien. " - Claude Monet - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
Passez nous voir !
|