"Pour se faire un nom, il faut être connu." Jules Renard
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Aujourd'hui : "On parlera de moi !"

Où l’on découvre une tactique originale pour se faire connaître...

Gustave Courbet, Autoportrait dit Le Fumeur de pipe, 1849, huile sur toile, 45 x 37 cm, Musée Fabre, Montpellier
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"Je veux tout ou rien. Il faut qu’avant cinq ans, j’aie un nom à Paris." Lorsque Gustave Courbet arrive à Paris en 1839, il n'est qu'un jeune étudiant de vingt ans. Pourtant, sûr de son talent artistique, il compte révolutionner la peinture ! Pour cela, il lui faut s'imposer sur une scène très fermée qui compte déjà de grands noms...

La porte d'entrée de ce petit monde, c'est le Salon, fameuse institution présidée par de grands académiciens, qui oriente le goût de l'époque vers un conservatisme certain. La peinture promue y est parfaite, les corps magnifiques, les chairs laiteuses, les poses convenues, les sujets toujours mythologiques, bibliques ou tirés de la Grande Histoire, celle des héros.

François-Joseph Heim, Charles X distribuant des récompenses aux artistes exposants du salon de 1824 au Louvre, 1827
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Courbet sait que s'il veut s'imposer en tant que peintre reconnu de son époque, il doit non seulement parvenir à entrer au Salon (alors qu'il refuse de peindre de manière académique), mais en plus y faire un coup d'éclat

Gustave Courbet, une après-dinée à Ornans, 1849, huile sur toile, 195 × 275 cm, Palais des Beaux-Arts de Lille
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Fin stratège, il décide de se conformer au conservatisme attendu en 1848 avec Une après-dinée à Ornans, tableau montrant ses proches attablés au cours d'un après-midi d'automne ordinaire. Elément clé pour la réussite de la tactique de Courbet : l’œuvre est récompensée d'une médaille, ce qui le dispensera du passage devant le jury pour les prochains salons.

Gustave Courbet, Un enterrement à Ornans, 1849-1850, huile sur toile, 315x668 cm, Musée d'Orsay
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Il a donc, à partir de ce moment là, tout loisir d'y faire scandale !

C'est chose faite au Salon de 1850 lorsqu'il présente au public Un enterrement à Ornans.

Détail du tableau

Contrairement aux toiles académiques, elle présente pour seuls héros d'illustres inconnus, vignerons, notables, artisans, aux corps difformes, aux visages constellés de rougeurs, aux traits tirés par le travail quotidien et le temps.

Détail du tableau

La réalité venait de pénétrer les murs du Salon ! "Culte rendu à la laideur", "glorification de la vulgarité", les commentaires ne manquèrent pas. Mais qu'importe, Courbet venait de réussir à se faire un nom !

Gustave Courbet, détail d'un dessin préparatoire du tableau, Musée des beaux-arts et d'archéologie, Besançon

Pour en savoir plus :

Sur l’œuvre

Sur Gustave Courbet

Une vidéo détaillant tous les protagonistes du tableau Un enterrement à Ornans

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Racontée par
Sarah Puech
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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Pour se faire un nom, il faut être connu.
Jules Renard
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