"Le fou se croit sage et le sage se reconnaît fou." William Shakespeare
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Aujourd'hui : "Un talent fou"

Où l'on fait la connaissance d'un peintre qui n'a pas toute sa tête.

Richard Dadd, Le coup de maître du bûcheron-magicien, 1855-1864, huile sur toile, 54 x 39 cm, Tate Britain, Londres
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Bienvenue au pays des fées ! Au milieu des herbes et des pâquerettes, de curieux petits personnages s’agitent autour d’un bûcheron.
Cette peinture anglaise de la moitié du XIXe siècle pourrait passer pour une jolie illustration de contes pour enfants. Elle vient en réalité d’un asile...

Le peintre, Richard Dadd, débute sa carrière artistique tout à fait normalement. Mais après un voyage en Orient, il sombre peu à peu dans la folie.

Portrait de Richard Dadd, vers 1856
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Au point de devenir complètement incontrôlable : victime de pulsions meurtrières, il assassine son propre père !

Dadd est donc immédiatement enfermé dans un asile. À cette époque, ce type de lieu ressemble davantage à une prison où les "fous" n’ont pas vraiment de soins.
Il a cependant l'autorisation de continuer à peindre. C’est là où, pendant près d’une dizaine d’années, il va notamment travailler à cette toile énigmatique…

Richard Dadd, Le coup de maître du bûcheron-magicien, 1855-1864, huile sur toile, 54 x 39 cm, Tate Britain, Londres. Détail de l'œuvre
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La composition est plutôt sombre, embrouillée, étouffante, et fourmille de petits détails. Pour les spécialistes de son œuvre, il n’y a pas de doute : la composition grouillante et la manie obsessionnelle du détail reflètent son état psychiatrique.

Détail de l'œuvre
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Effrayé par l'idée même du vide, Dadd passe et repasse des dizaines de couches de peinture pour chaque petite figure sortie de son imagination. Résultat : à certains endroits, la peinture est quasiment en relief !

Sa production en tant que "peintre aliéné" est connue du public de l’époque. La presse salue son talent extraordinaire, et l'Art Journal, ironiquement, lui reconnaît une "capacité à l’imagination indemne" ! De son côté, depuis sa cellule, Dadd continuera à créer jusqu’à la fin de ses jours.

Richard Dadd, Portrait de jeune homme, 1853, huile sur toile, 60 x 50 cm, Tate Britain, Londres
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Pour en savoir plus :

Sur Richard Dadd

Sur la représentation de la folie dans l'art

Sur les liens entre pathologies mentales et créativité

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Racontée par
Marie Calloud
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
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