"L'argent ne peut pas être mieux placé que dans les mains des ouvriers."

Jiang Zilong

Bonjour,
Aujourd'hui : "Finalement, c’est hors de prix"
Où l’on comprend pourquoi il faut résister à l’envie.

 

Berlin, 24 avril 2015. Sur la Alexanderplatz, traversée quotidiennement par 300 000 personnes, un distributeur attire les passants. La proposition est alléchante : s'offrir un t-shirt pour 2 euros seulement. Alors ils sont nombreux à céder et glisser une pièce dans la machine. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils sont filmés pour observer leurs réactions…

Un t-shirt pour 2 euros ?, capture d'écran, 2015, Alexanderplatz, Berlin

 

Car, une fois la pièce insérée, l'écran s'anime pour présenter Manisha, jeune femme travaillant dans une usine textile. Comme des millions d'ouvrières, elle nourrit l'industrie de la "fast fashion" qui a rendu nos vêtements si bon marché qu'ils sont devenus jetables après 2-3 utilisations.

Ouvrières dans une usine de textile au Bangladesh, 2013, photo : ILO Asia-Pacific
Voir en grand

 

La vidéo nous fait comprendre que malgré tout, nos vêtements ont un prix. Si ce n'est pas nous, consommateurs, qui le payons, c'est que d'autres l'ont déjà réglé. Manisha, par exemple, en ne touchant que 13 centimes par jour alors qu'elle travaille 16 heures de suite.

Ouvrières dans une usine de textile au Bangladesh, 2011, photo : Tareq Salahuddin
Voir en grand

 

D'autres coûts sont "payés" en amont. Les ouvriers agricoles sont si peu rémunérés qu'ils ont offert malgré eux une partie du prix du coton. Et bien sûr, l'environnement a payé plus qu'il n'aurait dû : plus les matières premières sont bon marché, plus elles sont produites de façon polluante.

Récolteuses de coton, 2009, Ouzbékistan, photo : Peretz Partensky
Voir en grand

 

Fashion Revolution, l'association derrière cette expérience, laisse le bénéfice du doute au consommateur : il ne devait pas avoir conscience de ce que son achat impliquait. Et maintenant, après avoir découvert le sort de Manisha, souhaite-t-il toujours acheter le t-shirt ?

Non, disent les passants à 90%. Une réponse qui leur coûte leur pièce, car ils n'ont que deux choix possibles : acheter le t-shirt ou faire don de leurs 2 euros à l'association.

Événement de l'association Fashion Revolution lors de la campagne Who made your clothes? (Qui fabrique vos vêtements ?), 2020, Singapour, photo : Francois Le Nguyen
Voir en grand

 

Au fait, la date du 24 avril ne vous dit peut-être pas grand chose, mais ce choix ne devait rien au hasard. Deux ans plus tôt, en 2013, une usine textile délabrée du Bangladesh s'effondrait, causant la mort de 1135 personnes. Dans leur immense majorité, les victimes étaient des ouvrières comme Manisha...

L'effondrement du Rana Plaza, usine qui fabriquait du textile pour de grandes marques de vêtements, 2013, Savar, Bangladesh, photo : rijans
Voir en grand

Éveillez les consciences...
Distribuez cette anecdote à vos amis !

Partager l'anecdote par email
 
Partager l'anecdote sur Facebook
 
Partager l'anecdote sur Twitter
 
Partager l'anecdote sur LinkedIn
 
 

Regarder l'expérience du distributeur de t-shirt (vidéo)

" L'argent ne peut pas être mieux placé que dans les mains des ouvriers. "

- Jiang Zilong -

Iconographiée par Justine Delétang

Racontée par Benjamin Billiet

Jeu concours : l'avant-première

Appelé autrefois panetier, talmelier ou encore pestor, quel est le nom actuel de cet artisan ?

 

En un clic, dites-nous ce que vous en avez pensé

Un avis ou une idée d’anecdote à nous partager ?
On attend vos p'tits mots sur contact@artips.eu ou au 0972586775
Artipsement vôtre,
L’équipe Artips

 
Partager l'anecdote sur Facebook
 
Partager l'anecdote sur Twitter
 
Partager l'anecdote sur Instagram
 
Partager l'anecdote sur LinkedIn
 

Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.

Passez nous voir !
ARTLY PRODUCTION SAS,
9 boulevard de la Madeleine
75001 Paris

Informations Légales