1970, université de Stanford, aux États-Unis. Une fillette de 4 ans est assise, seule, devant un bonbon "chamallow" qui a l’air très appétissant. Et pourtant elle n'y touche pas, se contentant de regarder sagement le plafond…

Elle participe en fait à une petite expérience. La règle est simple : elle peut manger sa petite douceur tout de suite, ou attendre le retour de l’examinateur. Si elle patiente, elle aura le droit à un deuxième chamallow !

Illustration Économitips
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C’est le psychologue Walter Mischel qui fait passer ce test à des centaines d’enfants. Il étudie la "gratification différée" : il cherche à comprendre comment les bambins maîtrisent leur impatience dans l’espoir d’un gain futur.

Cèdent-ils au plaisir immédiat ? Ou savent-ils attendre, pour bénéficier plus tard d'une récompense plus importante ? La petite fille, ce jour-là, fait partie des 30 % qui parviennent à patienter.

Walter Mischel, 2014, photo : © Antoine Doyen/Opale / Bridgeman Images
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L’expérience intéresse aussi des économistes, pour qui nous sommes comme les enfants du test ! On peut ainsi être impatient, et exprimer une "préférence pour le présent". Cela veut dire par exemple dépenser sans compter, ou emprunter sans réfléchir pour s’offrir le dernier gadget à la mode…

Mais à l’inverse, on peut aussi se montrer prévoyant et "épargner", c’est-à-dire renoncer à des dépenses immédiates et mettre son argent de côté, dans l’espoir d’en profiter plus tard.

Regarder le test du marshmallow (vidéo en anglais, sous-titrée en français)

Bien sûr, dans tout cela, il n’y a pas que la psychologie ! À la suite de l’expérience de Mischel, des études similaires sont organisées. Elles montrent que d’autres éléments entrent en jeu : le milieu social, les revenus des parents, l’éducation influencent la capacité des enfants à différer leur récompense… et donc à épargner leur petite guimauve quelques temps !

Guimauves couramment appelées marshmallows ou "chamallows", photo : Mariel Zabk/Reshot
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Pour en savoir plus :

Garder son marshmallow pour plus tard, c'est un état d'esprit ! En cette année compliquée, les Français ont eu tendance à mettre plus d'argent de côté qu'à l'accoutumée.
Mais en temps normal, il s'agit de ne pas perdre les bonnes habitudes ! Se constituer progressivement une épargne de précaution est en effet un réflexe de bonne gestion budgétaire, comme l'explique le blog de notre partenaire le Crédit Mutuel Nord Europe.

En savoir plus sur l'épargne et la gestion de budget