"Le nombre impair plaît à la divinité."
- Virgile - Bonjour, Juin 1981, un soir à l'Élysée. Trois hauts fonctionnaires empressés griffonnent sur un coin de table. Leur mission ? Aider le Président de la République, François Mitterrand, à calmer les ministres trop gourmands… Illustration Économitips Alors le Président a besoin d'arguments pour dire non aux ministres qui réclament trop de fonds pour leur ministère. François Mitterrand, 1988, photographie, photo : Rob Croes / Anefo Les conseillers rendent leur copie au Président : voilà un chiffre rond, qui se retient facilement. Cela ne repose sur aucune règle mathématique ou économique, mais c'est imparable pour clouer le bec aux ministres qui réclament des sous : "le déficit budgétaire ne doit pas dépasser 3 % du PIB". D'abord règle française, les "3 %" intègrent ensuite les fameux "critères de Maastricht" : les pays européens doivent maintenir un déficit budgétaire de moins de 3 % du PIB et ne pas être endettés à plus de 60 % du PIB. Illustration Économitips Le chiffre est donc repris par le Président Mitterrand puis répété pendant des années par les gouvernements successifs et les médias. Il devient tellement "évident" et connu qu'il est adopté par les États européens en 1992 (dans le traité de Maastricht), avec d'autres règles budgétaires communes. L'hémicycle du Parlement européen, 2014, photo : David Liff Pour en savoir plus : En 2020 le déficit public de la France (déficit budgétaire de l'État, des administrations et des collectivités locales) s'élèverait à 250 milliards d'euros, soit 11,4 points de PIB. Un niveau inégalé depuis la Seconde Guerre mondiale. Source Cour des comptes, illustration Économitips. " Le nombre impair plaît à la divinité. " - Virgile - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés. |