"N’aligner que des hommes autour d’une table de négociation équivaut à ne faire fonctionner que la moitié de votre cerveau. Quel gâchis !"

Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix

Bonjour,
Aujourd'hui : "Une ruche de pompiers"
Où l’on découvre des abeilles qui éteignent des incendies.

 

2017. Un feu de brousse menace la forêt de Kilum-Ijim, dans le nord-est du Cameroun. Trois ans plus tôt, un incendie comparable a dévoré 1000 hectares de bois. Heureusement, le feu ne brûle cette fois que 5 hectares. Depuis des années, deux personnes sèment les graines du changement, ce qui a permis d’éviter une nouvelle catastrophe…

Lake Oku, dans la forêt de Kilum-Ijim, photo : Nickaj
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Ces personnes, Ernestine Leikeki et Emmanuel Binyuy, ont créé en 2007 une ONG (CAMGEW) pour agir dans deux domaines : faire progresser l’égalité femmes-hommes et protéger l’environnement. Pris individuellement, chacun de ces deux objectifs est très difficile à atteindre.

La société camerounaise est en effet très patriarcale, ce qui empêche la majorité des femmes de vivre de leur travail, et la sensibilisation à l’écologie y est excessivement faible. Pourtant, Ernestine et Emmanuel choisissent de relever ces deux défis à la fois. Un choix très stratégique…

Sevidzem Ernestine Leikeki (en haut) et Wirsiy Emmanuel Binyuy (en bas), photo : DR

 

Leur idée ? Deux luttes se renforcent, dès lors qu'elles s’imbriquent naturellement dans un même projet. Pour remplir cette condition, Ernestine et Emmanuel se lancent donc dans l’apiculture en 2012 ! Enfin, pas tout seuls : ils embarquent avec eux une partie de la population vivant aux abords de la forêt Kilum-Ijim.

Abeilles, photo : Meggyn Pomerleau
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Ils commencent par former des habitants à la protection de l’environnement et l’apiculture, puis leur offre leur première ruche. Les femmes reçoivent même deux ruches, pour compenser le déséquilibre lié au patriarcat, ainsi qu’une aide financière. En développant leur propre commerce de miel, elles trouvent l’indépendance financière qui leur était auparavant inaccessible.

Ruche dans la forêt de Kilum-Ijim, photo : Wirsiy Emmanuel Binyuy
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Et côté environnement, cela change quoi ? Toute l’intelligence du programme est là : au fil des années, 3000 apicultrices et apiculteurs – dont 60 % de femmes – installent leurs ruches au plus près des arbres appréciés de leurs abeilles. Comme toutes ces personnes vivent désormais de la forêt et des ruches qu’elle abrite, elles surgissent à la moindre étincelle pour éteindre les flammes !

Apiculteurs, photo : Wirsiy Emmanuel Binyuy
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En plus, pour augmenter la quantité de pollen disponible, CAMGEW plante plus de 100 000 arbres mellifères en 10 ans. Et l’avenir s’annonce toujours plus vert, car 100 000 arbres supplémentaires grandissent dans une pépinière ! À Kilum-ljim, les hectares brûlés ne sont plus qu’un mauvais souvenir.

Des femmes camerounaises portent des arbres à planter dans la forêt, photo : Wirsiy Emmanuel Binyuy
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Pour en savoir plus :

Le changement climatique n’affecte pas toutes les populations du monde de la même manière. Si les médias soulignent de plus en plus cette réalité, une autre inégalité est trop peu dénoncée : les dérèglements du climat affectent plus lourdement les femmes et les enfants.

La raison ? Le système patriarcal qui continue d’imposer sa loi partout sur la planète. Pour le comprendre, la plateforme Tilt propose un dossier très complet avec des vidéos , des articles, des quiz... qui décortiquent les mécanismes du patriarcat et rappellent une évidence : les femmes représentent la moitié de l’Humanité, se passer d’elles dans la lutte contre le changement climatique est à la fois injuste et improductif.

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" N’aligner que des hommes autour d’une table de négociation équivaut à ne faire fonctionner que la moitié de votre cerveau. Quel gâchis ! "

- Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix -

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