"Le premier des droits de l’homme est celui de pouvoir manger à sa faim."
- Franklin Delano Roosevelt -

Bonjour,
Aujourd'hui : "Vivre ou survivre ?"
Où l’on découvre des patrons qui s’improvisent nutritionnistes.

 

Mai 1950. Des représentants du patronat français s’agacent. Leur estimation des besoins quotidiens en calories indispensables à notre organisme est violemment critiquée.

Pourtant, ils l’assurent : leur méthode est scientifique ! Que cache donc cette nouvelle passion pour la diététique ?

Illustration Économitips
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En fait, s’ils évaluent le minimum vital à mettre dans son assiette, c’est pour calculer le budget alimentaire mensuel "plancher". Autrement dit, la plus petite somme nécessaire pour se nourrir un mois entier.

L’enjeu est important : afin de lutter contre la pauvreté, la France va imposer un salaire minimum (le SMIG, salaire minimum interprofessionnel garanti). Une première dans l’histoire du pays !

Une femme faisant ses courses au supermarché, 1950, photo : Caddiedrusenheim
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Les syndicats, qui négocient au nom des salariés, demandent 17 000 à 19 000 francs par mois (FO pour le premier, CGT pour l’autre). Beaucoup trop, selon les patrons. D’où ce calcul "scientifique".

Bien vite, le débat au sein de cette "commission alimentaire" devient sinistre. Un minimum calorique est annoncé ? Quelqu’un s’écrie alors : "Mais non, on peut vivre avec 100 calories de moins !"

Une carte confédérale du syndicat force ouvrière, 1950

 

Et lorsque le budget non alimentaire est abordé, c’est encore pire. Un représentant du patronat affirme qu’un costume suffit pour toute une vie, puisqu’on ne le porte qu’aux mariages et aux enterrements. Un autre exige quant à lui d’inclure le temps moyen d’ensoleillement pour réduire le poste "électricité" du budget.

Finalement, des questions morales se posent. Qu’est-ce que le salaire minimum vital ? S’agit-il du strict minimum pour survivre, ou bien du revenu avec lequel on a une existence décente ? La pauvreté, c’est à partir de quelle somme ?

Illustration Économitps
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Le débat est sans issue. Le gouvernement décide donc seul : le SMIG horaire sera de 78 francs. Avec 45 heures de travail par semaine, cela donne un salaire mensuel minimal à 15 650 francs.

Mais avec l’inflation qui fait s’envoler les prix, ce revenu suffira-t-il encore quelques mois plus tard ?

Paul Bacon ministre du travail, 1950, photo : Anonymous
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Pour en savoir plus :

Aujourd’hui le SMIC (qui a succédé au SMIG) n’est plus un indicateur de la pauvreté. Pour mesurer la pauvreté monétaire, l’Insee calcule d’abord le revenu médian, celui qui partage en deux la population (la moitié gagne plus, l’autre moins). Le seuil de pauvreté est égal à 60% du revenu médian, une norme européenne. En 2019, l’Insee a ainsi dénombré 9,2 millions de personnes sous le seuil de pauvreté en France.

Mais la pauvreté n’est pas que monétaire : on la mesure aussi en conditions de vie.
Le sujet vous intéresse ? L’Insee y consacre un "Essentiel" : vous y trouverez les réponses à toutes vos questions… ou presque !

Pour en savoir plus sur le seuil de pauvreté, Insee

" Le premier des droits de l’homme est celui de pouvoir manger à sa faim. "

- Franklin Delano Roosevelt -

Racontée en partenariat avec
Institut national de la statistique et des études économiques (Insee)

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