"Philippe le Bel voulait dépenser beaucoup d’argent et il en avait peu."
- Voltaire -

Bonjour,
Aujourd'hui : "Une chance au grattage"
Où l’on voit un roi tricher avec ses finances.

 

Paris, 13e siècle. Dans les recoins d’une salle de la forteresse du Temple, à l'abri des regards indiscrets, des hommes grattent avec acharnement… des pièces de monnaie d’argent. Drôle d’occupation !

Artiste inconnu, Le donjon du Temple, vers 1795, huile sur toile, 40 x 50 cm, Musée Carnavalet, Paris
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En fait, ces hommes sont au service du roi Philippe le Bel. Il leur a donné l’ordre de gratter les pièces du Trésor royal, la réserve du pays.

Pourquoi ? Eh bien, Philippe le Bel a de grandes ambitions politiques mais très peu d’argent pour les financer. Malgré la création de nouveaux impôts, les caisses de l’État restent presque vides et le pays continue de crouler sous les dettes.

Jean Louis Bezard, Philippe IV, dit le Bel, roi De France, 1837, huile sur toile, 90 x 72 cm, Musée national du Château de Versailles et de Trianon
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À l’époque, la valeur de la monnaie est "intrinsèque" : elle dépend de la composition des pièces et de leur poids en métal. C'est pourquoi le roi a secrètement demandé à ses argentiers de réduire, en les grattant, le poids en argent des pièces qu'il compte utiliser : ces nouvelles pièces contiennent ainsi moins d'argent que leur valeur officielle ne le dit !

Illustration Économitips
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Grâce à ce petit stratagème, cette "dévaluation" de sa monnaie, le roi fait d’une pierre deux coups : il paie ses dettes à moindre coût... et avec l'argent récupéré grâce au grattage, Philippe le Bel fait frapper en catimini des pièces supplémentaires !

Illustration Économitips
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Cependant, la petite tricherie ne reste pas longtemps secrète. La population, et surtout les créanciers (les prêteurs) du roi se rendent très vite compte que les nouvelles pièces en circulation sont plus légères que d’habitude. Très vite, plus personne n’en veut ! Le peuple en colère descend dans la rue et le roi est contraint d’arrêter ses manigances.

Par la suite, les dévaluations resteront longtemps un bon moyen, pour les gouvernants, de "gratter" un peu d’argent !

Double denier tournois, monnaie émise par Philippe le Bel, 13e siècle, argent, Bibliothèque nationale de France, Paris
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Philippe IV le Bel, 16e siècle, enluminure tirée du Recueil des rois de France de Jean Du Tillet, Bibliothèque nationale de France, Paris
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" Philippe le Bel voulait dépenser beaucoup d’argent et il en avait peu. "

- Voltaire -

Racontée par Lucie-Charlotte Perrusset

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