"Comptez sur moi, je compte sur vous, ce qui fait que chacun y trouvera son compte !"
- Pierre Dac -

Bonjour,
Aujourd'hui : "En arrière toute !"
Où l’on règle ses comptes dans le port.

 

Marseille, en 2002. Des dizaines de personnes se pressent aux portes du tribunal. Leur objectif : faire saisir le Sedov, un navire-école russe qui entre justement dans le port. Pourtant ce bateau ne leur a rien fait ! Pour comprendre, il faut revenir plus d'un siècle en arrière…

Palais de Justice de Marseille, photo : Robert Valette
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En 1888, l’empire russe désire rattraper son retard économique sur l’Europe, mais l’argent manque. Le tsar (c'est-à-dire l'empereur) Alexandre III se met alors en quête de financements.

Au même moment, la France cherche un allié militaire et se tourne vers la Russie, qu'elle décide d’aider financièrement. Le gouvernement français incite ses citoyens à acheter des titres émis par l’Empire : les “emprunts russes”.

Sergey Lvovich Levitsky, Portrait d'Alexandre III, photographie
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Ces placements sont en fait des "obligations d’État" : on avance de l’argent à un pays qui, en échange, verse chaque année un intérêt et s’engage à rembourser le prêt au bout d’un certain temps. À l’époque, l’emprunt russe séduit les épargnants, car il rapporte beaucoup comparé à d’autres placements financiers…

Obligation de 125 roubles or, emprunt de 1894, photo : Eymery
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Sauf qu’en 1917, tout bascule ! En Russie, une révolution renverse le tsar. Le nouveau gouvernement annonce que les dettes contractées par l’ancien régime, soit l’équivalent de 50 milliards d’euros, ne seront pas remboursées : du jour au lendemain, des milliers de Français perdent leurs économies !

Une assemblée du soviet (conseil de délégués) de Petrograd lors de la révolution russe de 1917, photographie, photo : Kristallstadt
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Des associations de défense des épargnants se constituent… et elles ne lâchent pas l’affaire ! 85 ans après, tous les moyens sont bons pour tenter d’obtenir réparation. Mettre la main sur un navire-école appartenant à l’État russe, estimé à 340 millions d’euros, c’est encore loin des 50 milliards, mais c’est mieux que rien…

Cependant, informé de l’action de l’association, le navire écourte son escale et quitte le port en catastrophe ! Encore une occasion qui tombe à l’eau.

Le quatre-mâts Sedov est le plus grand voilier en activité du monde. Il appartient à l'université technique d’État de Mourmansk et sert à entraîner les cadets de la marine russe. Photo : Żeglarz
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- Pierre Dac -

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