"Quand le pain est mouillé, il faut le boire."

Chaval

Bonjour,
Aujourd'hui : "Un thé salé"
Où l’on teste une méthode d'infusion au résultat amer.

 

Dans la nuit du 16 décembre 1773, un étrange événement anime le port de Boston : des Amérindiens grimpent à bord de trois navires de commerce britanniques, puis lancent à la mer les 343 caisses de thé qu’ils transportent.

W.D Cooper, L'évènement du Tea Party de Boston, 1789, gravure publiée dans The History of North America de William Robertson, 1800, Bibliothèque du Congrès, Washington D.C.
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On connaît l’amour des Anglais pour le thé, la destruction de cette cargaison risque de les mettre de bien mauvaise humeur.

La colère de l’Angleterre est effectivement au rendez-vous. Elle éclate par la voix du roi George III. À la tête de l’Empire britannique, il règne sur les 13 colonies d’Amérique du Nord, dont celle du Massachusetts et sa principale ville, Boston.

Illustration Artips Éco
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Le souverain n’a pas du tout apprécié cette infusion marine de thé : il la voit comme une révolte contre son royaume. Et il a raison ! Les insurgés du Tea Party de Boston n’étaient pas plus amérindiens que lui : il s’agissait de colons. Déguisés ainsi, ils cherchaient à créer la panique chez les matelots anglais afin de détruire leur cargaison sans qu’ils ne réagissent.

En représailles, George III édicte des lois entraînant la fermeture du port de Boston. Pour lever cette sanction, il exige le remboursement intégral du thé détruit.

Allan Ramsay, Le roi George III en robe de couronnement, vers 1765, huile sur toile, 2,3 x 1,5 m, Galerie d'art d'Australie du Sud, Adélaïde
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Cette fois, c’est aux colons de bouillir de rage, et pas seulement au Massachusetts : les 13 colonies partagent cette colère. Il faut dire que cette façon de légiférer sans eux est le motif de leur révolte. En effet, les colonies américaines n’ont pas de députés au Parlement Britannique. Sans représentation, pas de taxation, clament les colons.

Thomas Rowlandson, Augustus Charles Pugin, La chambre des communes du Parlement Britannique, 1808, gravure extraite de The Microcosm of London or London in Miniature de Rodolphe Ackermann, 1808
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Alors, malgré tous les signes d’apaisement envoyés par les Britanniques – le retrait de la taxe sur les timbres, par exemple, ou de celle sur le sucre – les colonies refusent de payer la taxe sur le thé imposée par Londres.

Tea time, 2016, photo : PactoVisual
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Dans une tentative de diplomatie, ils envoient tout de même une demande officielle à la couronne en vue d’obtenir plus d’indépendance. Inadmissible pour le souverain, qui déclare les 13 colonies en rébellion. Tout le monde est désormais chauffé à blanc, la Guerre d’indépendance des États-Unis peut commencer…

Jean Trumbull, La mort du général Mercer à la bataille de Princeton, 18e siècle, huile sur toile, 51,1 x 75,9 cm, Galerie d'art de l'Université de Yale, New Haven
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Pour en savoir plus sur le contexte qui a mené au Tea Party, 2020 (vidéo en anglais)

" Quand le pain est mouillé, il faut le boire. "

- Chaval -

Iconographiée par Emilie Guy

Racontée par Benjamin Billiet
Illustrée par Magalie Joudain

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