"Quand je regarde la poitrine d’une femme, je vois double." Jules Renard Bonjour, 1828, États-Unis. L’artiste Sarah Goodridge rend visite à son vieil ami, le sénateur Daniel Webster. Et elle ne vient pas les mains vides. Elle apporte un drôle de cadeau pour son hôte… Sarah Goodridge, Autoportrait, 1830, aquarelle sur ivoire, 9,5 x 6,7 cm, Museum of Fine Arts, Boston Au début du 19e siècle, les miniatures ont beaucoup de succès ! La photographie n’existe pas encore, c’est donc un moyen bien pratique d’avoir un portrait facilement transportable d’un être cher. Sarah Goodridge, Beauté révélée, 1828, aquarelle sur ivoire, 6,7 x 8 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York Veut-elle lui donner une preuve de son talent ? La technique utilisée en miniature à l’époque, de l’aquarelle sur ivoire, est très difficile, mais Goodridge la maîtrise parfaitement. Détail de l'œuvre Non, la raison derrière ce cadeau semble tout autre. Car la poitrine représentée serait celle de Goodridge elle-même ! D’après les héritiers du sénateur, il s’agirait en effet d’une sorte d’autoportrait. Sarah Goodridge, Daniel Webster, vers1825, aquarelle sur ivoire, dimensions et lieu de conservation inconnus Ce qui est certain, c’est que Webster accepte ce présent… et épouse l’année suivante une autre femme, plus fortunée. Cela ne l’empêche pas de conserver un lien durable avec Goodridge, quelle que soit la nature de leur relation ! Sarah Goodridge, Madame Daniel Webster (Caroline Le Roy), 1831, aquarelle sur ivoire, 9,5 x 6,9 cm, lieu de conservation inconnu Sarah Goodridge, Gilbert Stuart, 1825, aquarelle sur ivoire, 9,3 x 7 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York " Quand je regarde la poitrine d’une femme, je vois double. " - Jules Renard - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
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