"Tout portrait se situe au confluent d’un rêve et d'une réalité." Georges Perec Bonjour, 1796, à Milan. Le jeune peintre Antoine-Jean Gros a une chance folle. Sa carrière est en train de décoller, grâce à une rencontre : une dame, prénommée Joséphine, vient de lui présenter son mari. Et elle souhaite que l’artiste réalise le portrait de ce dernier… Antoine-Jean Gros, Autoportrait, 1791, huile sur toile, 61 x 50 cm, musée des Augustins, Toulouse Le jeune général vient d’ailleurs de se faire remarquer lors de la difficile bataille d’Arcole. Ses troupes ont tenté pendant des heures de franchir un pont, Bonaparte a même dû s’élancer à la tête de ses soldats pour tenter de les entraîner. Horace Vernet, La Bataille du Pont d'Arcole, 1826, huile sur toile, 194 x 260 cm, collection privée Bousculé, il est tombé dans une rivière boueuse et a manqué de se noyer ! Tiré de là par ses compagnons, le général a finalement pu continuer le combat jusqu’à la victoire. François Gérard, Portrait de Joséphine de Beauharnais, vers 1801, huile sur toile, 178 x 174 cm,
musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg Tant bien que mal, Gros parvient à terminer sa toile. Et le général a eu raison de faire un effort : sur l’œuvre, il est représenté seul, en train de mener ses hommes à Arcole. Drapeau à la main, c’est le héros du jour, quitte à laisser ses compagnons dans l’ombre. Antoine-Jean Gros, Bonaparte au pont d’Arcole, 1796, huile sur toile, 73 × 59 cm, musée national du château de Versailles, Versailles Pour en savoir plus : " Tout portrait se situe au confluent d’un rêve et d'une réalité. " - Georges Perec - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
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