Jamais deux sans trois !

"Si le voleur cessait de voler, le chien cesserait d’aboyer."

Proverbe

Un proche intéressé par Artips Arts ?

Bonjour,
Aujourd'hui : "Jamais deux sans trois !"
Où l’on apprend que certaines œuvres aimantent les voleurs.

Leerdam, aux Pays-Bas, 2020. Il est 3h30 du matin : l’alarme du musée se déclenche. Quand la police arrive sur les lieux, c’est déjà trop tard ! Les intrus se sont volatilisés avec un tableau de Frans Hals, un célèbre portraitiste du 17^e siècle hollandais. Le choix de l’œuvre, Deux jeunes garçons riant, est loin d’être anodin.

En effet, ce tableau semble être au goût des malfaiteurs de tout poil : ce n’est pas la première fois qu’il est volé, ni même la deuxième… mais la troisième ! En 1988, puis en 2011, l’œuvre avait déjà été subtilisée.

Frans Hals, Deux jeunes garçons riant, vers 1626, huile sur panneau de bois, 68 x 56 cm, Museum Hofje Van Aerden, Leerdam
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La surveillance a bien sûr été renforcée depuis le second vol, mais cela n’a manifestement pas dissuadé les voleurs… Pourquoi Deux jeunes garçons riant attire-t-il tant la convoitise ?

Certes, le tableau représente avec virtuosité une scène prise sur le vif : le visage des deux hommes hilares et assoiffés est très expressif. Mais il n’est pas considéré comme un grand chef-d’œuvre de Frans Hals. Et si l’œuvre est estimée à quinze millions d’euros, ses mésaventures l’ont rendue si célèbre qu’elle serait bien difficile à écouler sur le marché de l’art !

D'après Frans Hals, Autoportrait, vers 1848, huile sur panneau de bois, 33 × 28 cm, Musée d'Art d'Indianapolis, Indianapolis
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Les experts sont partagés. Certains pensent qu’il s’agit de vols de commande pour de riches et malhonnêtes collectionneurs. D’autres penchent plutôt pour un vol de prestige : un cambriolage réussi et médiatisé, c’est la garantie pour ces malfaiteurs de se faire un nom dans le milieu. Et de recevoir d’autres commandes lucratives…

Vincent van Gogh, Le Jardin du presbytère de Nuenen au printemps, 1884, huile sur panneau de bois, 39 x 72 cm, Groninger Museum, Groningue, détail de l'œuvre. Il s'agit d'un autre tableau volé aux Pays-Bas à la même date.
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Dernière hypothèse : depuis une dizaine d’années, il serait "à la mode" chez les criminels de proposer la restitution d’une œuvre volée en échange d’une réduction de peine, quand ils sont accusés d’autres méfaits. Plus le vol a fait couler d’encre, plus la proposition a des chances d’aboutir.

Et si un suspect a depuis été arrêté et condamné, il refuse de s'expliquer. Le mystère reste entier ! Ainsi, les deux garçons hilares, sans doute passés de main en main, n’ont toujours pas été retrouvés…