Aujourd'hui : "Une histoire de coq"

Vous pensez qu’un peintre n’est rien sans ses pinceaux ? Hokusaï, peintre japonais du XIXème siècle vous prouve le contraire.

Tout commence en 1804 lors d’un concours de peinture durant lequel il affronte Tani Buncho, autre célèbre peintre nippon. Arrivé sur le lieu de l’évènement, Hokusaï choisit son support et commence par y peindre des lignes sinueuses avec un balai imbibé d’encre bleue. Cette technique est déjà étonnante, mais il ne s’arrête pas là.

Pour terminer son œuvre, Hokusaï attrape un coq et trempe les pattes de l’animal dans de la peinture rouge. Le coq, devenu matériel de l’artiste, déambule librement sur la surface du tableau laissant ainsi ses empreintes rouges sur les courbes bleues.
Après cette performance, Hokusaï présente l’œuvre au jury. A la grande surprise de l’artiste, l’assemblée pense reconnaître des feuilles d’érable qui, tombées durant les mois d’automne, se laissent emporter par les flots de la rivière Tatsuta. De quoi gagner le concours !

Alors qu’il ne reste pas de trace de cette œuvre réalisée de manière originale, un éventail représentant le poète Sarumaru Tayu semble reprendre cette méthode de peinture. Une preuve qu’Hokusaï, artiste majeur de l’estampe japonaise, n’a pas peur de continuer ses expériences.

Aujourd’hui connu pour La Grande Vague de Kanagawa, il a souvent essayé d’utiliser à nouveau des outils originaux. Certaines des œuvres ont ainsi été peintes à l’aide de ses doigts ou de ses ongles.
C’est peut-être en souvenir de cette performance avec le coq qu’il peindra un jour avec des œufs...

Pour en savoir plus :

Sur Hokusaï

Sur l’exposition passée au Musée Guimet

Sur l’ukiyo-e



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