"Mon travail permet aux spectateurs de regarder autrement le monde qui les entoure et, je l’espère, de l’appréhender avec davantage d’imagination."

Theo Jansen

Bonjour,
Aujourd'hui : "Des monstres sur la plage !"
Où l’on fait la connaissance de bêtes qui se prennent des vents.

 

Années 1990, Pays-Bas. Tous les étés, il se produit un étrange phénomène sur la côte de Delft. À partir de mai, la plage devient le territoire d’énormes squelettes mouvants. Serait-ce un canular ?

Observer les squelettes mouvants © ADAGP, Paris, 2020 (vidéo)
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Pas du tout ! Les vacanciers surpris sont en fait en train d’admirer… des œuvres d’art. Eh oui, une œuvre peut aussi être mobile : c’est ce que l’on appelle l’art cinétique.

Ce courant, né dans les années 1960, regroupe les créations qui jouent avec le mouvement. Ici, le père de ces étranges structures est l’artiste néerlandais Theo Jansen.

Theo Jansen, 2007, photo : Axel Hindemith
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Physicien de formation, il a passé des heures à imaginer et construire chacune de ses Strandbeest, ses "bêtes de plage". Ces énormes machines, qui parfois font plusieurs mètres de haut, sont élaborées à base de tubes de plastique reliés entre eux.
Et, plus surprenant encore, elles reproduisent la manière de se mouvoir d’un véritable animal. Mais comment bougent-elles ? Est-ce grâce à un moteur ?

Theo Jansen, Gubernare, 2011, tubes en plastique, toile, 4 x 10 x 4 m © AGAGP, Paris, 2020
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Non ! Les bêtes de Jansen avancent… toutes seules. Enfin presque, puisque ces gigantesques assemblages de tubes se déplacent uniquement grâce au vent. Voilà pourquoi la côte est l’endroit parfait : avec l’espace de la plage et le vent venu du large, les bêtes ont de quoi se déployer dans toute leur splendeur.

Animation d'un Strandbeest de Theo Jansen à six jambes, gif : Michael Frey
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Pour l’artiste, il s’agit de créer une nouvelle forme de vie, capable de s’autosuffire : "Je veux que les animaux soient indépendants de moi, de sorte qu'ils prennent leurs propres décisions".
Encore aujourd’hui, à raison d’une nouvelle "espèce" par an, Jansen continue inlassablement à faire évoluer ses bestioles vers toujours plus de complexité !

Theo Jansen, Plaudens Vela, 2013, tubes en plastique, toile, 6 x 10 x 4 m © AGAGP, Paris, 2020
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Tubes en plastique qui forment le squelette des créatures de Theo Jansen © AGAGP, Paris, 2020
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" Mon travail permet aux spectateurs de regarder autrement le monde qui les entoure et, je l’espère, de l’appréhender avec davantage d’imagination. "

- Theo Jansen -

Racontée par Bernadette Simonneaux

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