"La clé de la photographie artistique, c’est de développer vos propres pensées, par vous-même. L’imitation conduit à un désastre certain."

Gertrude Käsebier

Bonjour,
Aujourd'hui : "Venez comme vous êtes"
Où l’on rencontre une photographe à l’écoute de ses modèles.

 

Avril 1898, New York. Enfin ! C’est le grand jour pour la photographe Gertrude Käsebier : elle accueille dans son studio tout un groupe d’Amérindiens pour leur tirer le portrait.

Cet événement, elle l’attendait avec impatience. Pour elle, qui a grandi dans les plaines américaines au milieu de ces populations autochtones, c’est l’occasion de leur rendre hommage.

Adolf de Meyer, Portrait de Gertrude Käsebier, vers 1900, photographie, 22 x 18 cm, Bibliothèque du Congrès, Washington, D.C.
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L’idée de cette séance photo lui est venue quelque temps plus tôt, en regardant des artistes amérindiens défiler le long de la Cinquième Avenue. Elle écrit alors au metteur en scène de ces spectacles, un certain William Cody, plus connu sous le nom de Buffalo Bill. Käsebier lui demande la permission de photographier les Sioux travaillant au sein de sa troupe.

Burke Koretke, Buffalo Bill Cody avec un fusil sur les deux épaules, 1892, photographie, 18 x 24 cm, Buffalo Bill Center of the West, Cody
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Cody accepte et la laisse mener son projet comme elle l’entend. Et ce n’est visiblement pas tombé dans l’oreille d’une sourde !

À l’époque, les populations autochtones sont victimes de clichés bien tenaces… Figés dans des rôles stéréotypés, ils interprètent toujours dans ces Wild West Shows les hommes "sauvages" opposés aux "civilisés" conquérants. Une vision loin d’être partagée par la photographe.

Gertrude Käsebier, Chef Whirling Horse, 1898, photographie, 20 x 25 cm, Bibliothèque du Congrès, Washington, D.C.
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Pour y remédier, elle reçoit ses modèles comme des amis. Ses invités peuvent choisir leur tenue, et donc mettre de côté, s’ils le souhaitent, leurs costumes de scène.

Certains donnent même leur avis sur les portraits : c’est le cas d’Iron Tail, le chef de la communauté, qui juge sa photo trop sombre et décide de la déchirer.

Gertrude Käsebier, Chef Iron Tail, 1898, photographie, 20 x 25 cm, Bibliothèque du Congrès, Washington, D.C.
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Voilà exactement le genre d’attitude que Käsebier attend. Grâce à cela, elle réalise des photographies intimes et tendres, respectueuses de ses modèles. Le résultat ? Une série de clichés pour combattre les clichés !

Gertrude Käsebier, Amos Two Bulls, 1898, photographie, 20 x 25 cm, Bibliothèque du Congrès, Washington, D.C.
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Y a pas photo...
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Gertrude Käsebier, Chef Flying Hawk, 1898, photographie, 20 x 25 cm, Bibliothèque du Congrès, Washington, D.C.
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" La clé de la photographie artistique, c’est de développer vos propres pensées, par vous-même. L’imitation conduit à un désastre certain. "

- Gertrude Käsebier -

Racontée par Manon Duris

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