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Bonjour,Aujourd'hui : "Les yeux dans le bleu"Où l’on découvre comment faire du neuf avec du bleu.
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Katsushika Hokusai, Sous la vague au large de Kanagawa, issu des "Trente-six vues du mont Fuji", vers 1829-1833, estampe, 24 x 37 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York Voir en grand
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À première vue, l’objet de cette œuvre est évident. Il s’agit d’une gigantesque vague, occupant presque toute la composition, et menaçant d’engloutir une frêle embarcation. Mais le véritable sujet est ailleurs… |
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Détail de l'œuvre
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En effet, en observant attentivement cette œuvre de l’artiste japonais Hokusai, on remarque une toute petite montagne à l’arrière-plan. Eh oui, le voilà le sujet ! C’est le mont Fuji, le point culminant du Japon, vénéré par ses habitants. |
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En haut : Katsushika Hokusai, Le Fuji par temps clair (aussi appelé Le Fuji rouge), vers 1830, estampe, 40 x 27 cm, Musée d'art Yamatane, Tokyo
En bas : Katsushika Hokusai, Reflet du mont Fuji dans le lac Kawaguchi, vu depuis le col Misaka dans la province de Kai, vers 1830, estampe, 24 x 36 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York Voir en grand
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Il est si populaire qu’Hokusai lui consacre toute une série d’estampes, un type d’œuvre gravée et imprimée. L’artiste imagine une trentaine de vues du mont observé sous différents angles, comme ici à l’arrière-plan d’une vague gigantesque.
Sa série des "Trente-six vues du mont Fuji" fait un carton ! Au point qu’elle est réimprimée des dizaines et des dizaines de fois. L’une des raisons de ce succès tient bien sûr à la ferveur entourant le mont Fuji. Mais il y a d’autres raisons… |
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Tosa Mitsuoki, illustration pour Le Dit du Genji écrit par Murasaki Shikibu (XIe siècle), fin du XVIIe siècle, encres, couleurs et or sur papier, 25 x 21 cm, Collection M. et J. Burke, The Metropolitan Museum of Art, New York Voir en grand
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Hokusai, alors âgé de 70 ans, mêle à son art typiquement japonais deux inventions occidentales qui vont plaire au public de l'archipel.
La première est la perspective géométrique, encore inconnue au Japon. Cette technique permet de suggérer, sur une surface plane, la profondeur de manière réaliste. Voilà pourquoi la vague paraît si grande et, en comparaison, la montagne si lointaine ! |
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Katsushika Hokusai, Le Pêcheur de Kajikazawa, vers 1830, estampe, 31 x 21 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York Voir en grand
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La seconde invention n’est autre que ce fameux bleu profond et lumineux, généreusement utilisé par Hokusai et son imprimeur dans toute la série. Il s’agit du "bleu de Prusse", une couleur chimique mise au point en Allemagne et qui vient tout juste d’être importée au Japon. |
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Katsushika Hokusai, Sous la vague au large de Kanagawa, issu des "Trente-six vues du mont Fuji", vers 1829-1833, estampe, 24 x 37 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York. Détail de l'œuvre
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Contrairement aux pigments bleus naturels, le bleu de Prusse a l’avantage d’être bon marché. Mieux : il résiste à la lumière et au temps. La preuve, près de deux siècles plus tard, la grande vague d’Hokusai est toujours aussi bleue ! |
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Racontée en partenariat avec Samsung The Frame
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Jeu-concours : l'avant première
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Qui est-ce ?
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Rien de ce que j’ai fait avant mes soixante-dix ans ne méritait l’attention.
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Katsushika Hokusai
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