"L'âme, à la différence du corps, se nourrit de sa faim." Gustave Thibon
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Aujourd'hui : "Une faim surréaliste"

Où l’on apprend les vertus artistiques d'une faim de loup !

Joan Miró, Le carnaval d’Arlequin, 1924-1925, huile sur toile, 66x90,5cm, Albright-Knox Art Gallery, Buffalo, USA.
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1925, Paris. Le peintre et sculpteur espagnol Joan Miró peint son célèbre Carnaval d’Arlequin.

Personnages burlesques, couleurs vives et ambiance festive : tout est là pour parler de "carnaval" !

Mais où est passé Arlequin ?

Détails du tableau

Sur cette toile, d’étranges formes s’enlacent dans une pièce.
A l’arrière-plan, une fenêtre est ouverte. L’espace comprend pour unique mobilier une table. Divers "personnages" sont présents : une abeille sortant d’un dé, une oreille accrochée à l’échelle, ou encore des lignes et des cercles colorés évoquant des formes humanoïdes.

Mais pas d’Arlequin.

Bertall, illustration la pièce de théâtre Arlequin poli par l'Amour écrite par Pierre Marivaux, 1720
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Le dynamisme des bleus, rouges, noirs, blancs et jaunes dominant la scène nous interpelle.
Ces couleurs rappellent immanquablement l’habit caractéristique d’Arlequin, personnage farceur et toujours affamé de la Commedia dell’arte !
C’est pourtant en vain qu’on le chercherait sur la toile…

Joan Miró, Constellation 11, Le chant du Rossignol à minuit et la pluie matinale, 1940, gouache, 38 x 46 cm
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Le Surréalisme fait alors fureur à Paris. Ses membres expérimentent une "période des sommeils". Ils se retrouvent certaines nuits, et poussent ensemble la fatigue jusqu’à l’hallucination !

A cette fatigue s’ajoutent également les effets de la faim. Un jeu parfois dangereux. Miró explique : "J'ai essayé de traduire les hallucinations que la faim produisait […] : une forme de transe ressemblant à ce que ressentent les orientaux".

Détail du tableau

Ici, cette faim est évoquée par les restes de nourriture peints en jaune sur la table bleue : un poisson, de curieux détritus, et un fruit.

Or, dans l’argot de la restauration du début du siècle dernier, les restes sont appelés … des "arlequins" !

Carl van Vechten, photographie de Joan Miró, 13 juin 1935, à Barcelone.
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Pour en savoir plus :

Sur Joan Miró

Sur le style de Joan Miró

Une vidéo sur Joan Miró



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L'âme, à la différence du corps, se nourrit de sa faim.
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