Aujourd'hui : "Une impression de déjà-vu !"

Dans son jardin à Sèvres, Claude Monet s’attaque à sa nouvelle œuvre. La toile fait deux mètres et demi de haut.
Il creuse donc une tranchée dans son jardin et accroche sa toile à une poulie pour pouvoir en ajuster la hauteur. Puis, il demande à Camille, sa femme, d’aller se préparer...

Ce que cherche à peindre Monet, en bon impressionniste, ce ne sont pas des visages, mais des atmosphères.
Il apprivoise ici la lumière du soleil qui crée des ombres particulières et le vent qui fait onduler les jupons.
Une pensée pour les quatre modèles qui ont dû poser si longtemps sous le soleil...

Quatre modèles ? En regardant de plus près les personnages de gauche, on reconnaît les traits de Camille.
Rien d’étonnant jusque-là, les peintres peignaient souvent leurs proches.

Quelques mois avant ce tableau, Monet avait déjà fait poser Camille dans son célèbre Femme à la robe verte, qui avait eu un très grand succès auprès des critiques.

Mais ici, Monet a fait poser Camille pour les trois personnages ! Elle prend les traits de deux femmes... et même ceux d’un homme !

Monet lui a demandé de poser une fois au sol, une fois en robe verte et enfin en costume tenant un bouquet.
Sa femme est omniprésente dans le tableau. Pour Monet, cela le rend encore plus beau.

Quelle ne fut donc pas la déception de Monet lorsque son œuvre fut refusée au Salon de 1867. Le jury déclara à propos de l'impressionnisme : "Trop de jeunes gens ne pensent qu'à poursuivre dans cette abominable direction. Il est grand temps de les protéger et de sauver l'art !"

Pour en savoir plus :

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