"Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?"

Jean Racine

Bonjour,
Aujourd'hui : "Tête à têtes"
Où l’on se découvre une passion pour les serpents.

 

1876. Le peintre Gustave Moreau travaille à un tableau grandiose. Et il ne fait pas les choses à moitié ! Chaque détail doit être absolument parfait…

Cette œuvre, c’est Hercule et l’hydre de Lerne. Elle raconte le deuxième des douze travaux du célèbre héros de la mythologie antique. Sa mission ? Vaincre une terrible créature à sept têtes de serpent, rien que ça ! Surtout que, parmi ces têtes, l’une est immortelle et les autres repoussent à l’infini après avoir été coupées…

Gustave Moreau, Hercule et l'hydre de Lerne, 1875-1876, huile sur toile, 179 x 154 cm, Art Institute of Chicago, Chicago, photo : Shonagon
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Pour illustrer ce sujet fameux, Moreau veut être le plus crédible possible et multiplie des études préparatoires. Il part donc chercher son inspiration dans des livres consacrés aux reptiles. Cela ne lui suffit pas, le peintre a besoin d’un véritable modèle. Sauf que les hydres, ça ne court heureusement pas les rues de Paris…

Cornelis Cort, Hercule tuant l'hydre de Lerne, vers 1565, gravure, Bibliothèque municipale de Lyon, Lyon, photo : Bedwyr
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Coup de chance, le Muséum national d’Histoire naturelle dispose d’un vivarium où grouillent d’innombrables espèces de reptiles. Moreau finit par porter son attention sur les serpents, dont l’apparence se rapproche le plus de son projet d’hydre. Ainsi, dans son tableau, chaque tête de la créature correspond à un véritable modèle !

Gustave Moreau, Étude de l'hydre pour Hercule et l'hydre de Lerne, vers 1875, dessin à la plume, 64 x 50 cm, Musée Gustave Moreau, Paris, photo : © RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda
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Au-delà de son extrême minutie, l’œuvre de Moreau a également un sens politique. En effet, le peintre est encore chamboulé par l’humiliante défaite française, cinq ans plus tôt, face à la Prusse. Il avait lui-même participé aux combats. Il aurait donc personnifié les deux nations où la France serait Hercule et l’ennemi, l’hydre. Sauf que dans le mythe, c’est Hercule qui triomphe. Moreau en profiterait-il pour rejouer la fin de l’histoire ?

Gustave Moreau, Autoportrait, 1850, huile sur toile, 41 x 32 cm, Musée Gustave Moreau, Paris, photo : Utrechtse
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Plutôt Serpentard ou Gryffondor ?
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Gustave Moreau, Feuille d'études de serpents pour Hercule et l'hydre de Lerne, vers 1875, aquarelle, 28 x 22 cm, Musée Gustave Moreau, Paris, photo : © RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda
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" Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? "

- Jean Racine -

Racontée par Noémie Dumanois

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