"Les pères doivent toujours donner pour être heureux. Donner toujours, c'est ce qui fait qu'on est père."

Honoré de Balzac

Bonjour,
Aujourd'hui : "Fils à papa"
Où l’on apprend que Bach avait un chouchou parmi ses enfants.

 

18e siècle, dans l’actuelle Allemagne. Le compositeur Jean-Sébastien Bach est l’heureux papa d’un nombre impressionnant d’œuvres… ainsi que de vingt enfants ! Plusieurs d’entre eux suivent les traces de leur célèbre géniteur, en se lançant à leur tour dans la musique. Mais Jean-Sébastien a son préféré.

Toby Edward Rosenthal, L'hymne du matin dans la maison de Bach, 1870, gravure, New York Public Library, New York
Voir en grand

 

Son nom ? Wilhelm Friedemann, l’aîné, un véritable prodige. Bach, qui l’adore, tient à ce qu’il mène une grande carrière. Pour que son fiston puisse s’exercer, il compose des dizaines d’œuvres, dont certaines sont rassemblées dans le recueil Le Clavier bien tempéré. En plus de ses cours à domicile, il l’envoie dans une prestigieuse université.

Friedrich Georg Weitsch, Portrait présumé de Wilhelm Friedemann Bach, 18e siècle, huile sur toile, Maison de Bach, Eisenach
Voir en grand

 

La bienveillance paternelle ne s’arrête pas là. Bach se démène pour placer Wilhelm Friedemann au sein des plus belles institutions musicales. Il va même jusqu’à écrire lui-même une lettre de candidature, en lui demandant simplement de la signer !

Wilhelm Friedemann Bach, Sinfonia in D minor, 18e siècle (vidéo)

 

Et les efforts paient. Wilhelm Friedemann, qui joue de l’orgue, du violon et du clavecin, se fait un prénom comme instrumentiste : il est l’un des seuls à pouvoir jouer les œuvres les plus difficiles de son père. Mieux encore, il compose lui aussi, en oscillant entre des partitions très techniques, dans la lignée du paternel, et des passages improvisés d’une plus grande liberté.

À l’époque, il a même pour admirateur le petit Mozart, qui copie certaines de ses œuvres dans ses carnets.

Wilhelm Friedemann Bach, La partition de Der Trost gehöret, 18e siècle, encre sur papier, British Library, Londres
Voir en grand

 

Hélas, Jean-Sébastien meurt en 1750 : c’est un choc pour son fils chéri. Malgré son talent, Wilhelm Friedemann renonce alors à tous ses postes. Il termine sa vie seul et incompris, dans une grande pauvreté. Pour survivre, il finira même par brader les partitions de son dévoué papa…

Attribuée à P. Guelle, Portrait de Wilhelm Friedemann Bach, 1782, sanguine sur papier, Bibliothèque d'État de Berlin, Berlin
Voir en grand

Je suis ton père...
Partagez cette anecdote avec vos amis !

Partager l'anecdote par email
 
Partager l'anecdote sur Facebook
 
Partager l'anecdote sur Twitter
 
Partager l'anecdote sur LinkedIn
 
 

Pour écouter l'intégralité du Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach, interprété par Sir András Schiff, 2018 (vidéo)

" Les pères doivent toujours donner pour être heureux. Donner toujours, c'est ce qui fait qu'on est père. "

- Honoré de Balzac -

Racontée par Gabrielle Mirallié

Jeu concours : l'avant-première
Les résultats

Bravo aux gagnants du tirage au sort, Reg B. et Isabelle C. !
Chacun gagne un livre Artips ou deux accès illimités à nos parcours culturels en ligne.

À partir de demain, les compteurs sont remis à zéro, et le concours reprend.
Bonne chance à vous !

 

En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude :

Des conseils, des idées, des critiques ?
Contactez-nous sur colineetjean@artips.eu ou au 0972586775
Coline et Jean

 
Facebook
 
Twitter
 
LinkedIn
 

Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.

Passez nous voir !
ARTLY PRODUCTION SAS,
9 boulevard de la Madeleine
75001 Paris

Informations Légales