"La musique seule peut parler de la mort."

André Malraux

Bonjour,
Aujourd'hui : "Ce n’est qu’un au revoir ma sœur"
Où l’on rencontre une artiste qui fait ses adieux en musique.

 

Paris, 1918. La musicienne Nadia Boulanger est au chevet de sa petite sœur Lili. La jeune femme est gravement malade : très affaiblie, elle n'a même plus la force d'écrire. Voilà pourquoi elle dicte sa dernière œuvre à Nadia…

Lili Boulanger est en effet une brillante compositrice. Si brillante qu'elle devient la première femme à remporter le prestigieux Grand Prix de Rome en 1913. Forte de ce succès, la jeune femme part se former en Italie.

Nadia (à gauche) et Lili Boulanger (à droite), 1913, photographie, 13 x 18 cm, Bibliothèque nationale de France, Paris, photo : Agence Meurisse
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Malheureusement, son séjour est de courte durée. Celle que les autres étudiants surnomment affectueusement "la petite sœur" a une santé fragile. Un an après son arrivée à Rome, son état se dégrade et elle doit rentrer en France. Mais la maladie n'arrête pas la musique !

Lili continue de travailler sur un opéra, qu'elle n’aura jamais le temps d'achever… De plus en plus faible, elle dicte à sa sœur son dernier morceau : Pie Jesu, un requiem pour voix, orgue, harpe et quatuor à cordes.

Henri Manuel, Portrait de Lili Boulanger après l'obtention du Prix de Rome, 1913, photographie publiée dans Comœdia illustré, 1913
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Tragique ironie puisque le requiem est un morceau joué pour les défunts : Lili Boulanger met ainsi en musique ses propres adieux. Celle dont les compositions étaient déjà marquées d'une certaine gravité produit une dernière œuvre à la fois lumineuse et apaisée. Après avoir énoncé à sa sœur les notes finales de son ultime création, la musicienne s'éteint à l'âge de 24 ans.

Pour écouter le requiem Piu Jesu composé par Lili Boulanger, 1918 (vidéo)
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Après la mort de Lili, Nadia Boulanger se démène pour promouvoir son œuvre. Devenue une illustre professeure de composition et cheffe d’orchestre, elle crée l'Association des amis de Lili Boulanger afin de faire connaître sa musique.

Jusqu'à sa mort, Nadia préservera la mémoire de Lili, de ses œuvres, et de sa vie "très courte, très riche et extraordinairement belle".

Portrait de Nadia Boulanger, 1958, Centre international Nadia et Lili Boulanger, Paris
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Pour écouter Faust et Hélène, composée par Lili Boulanger, 1913 (vidéo)

" La musique seule peut parler de la mort. "

- André Malraux -

Racontée par Clémence Le Bris

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