Aujourd'hui : "Et hop !"

1973, dans le quartier du Bronx à New York. Cindy Campbell, une adolescente d'origine jamaïcaine, aimerait se faire un peu d’argent de poche pour acheter des vêtements qui lui font envie. Pourquoi ne pas organiser une soirée payante ?

Aussitôt dit, aussitôt fait : avec l’aide de son frère Clive, surnommé DJ Kool Herc, elle loue une salle dans un immeuble délabré.

Comme le prix du billet d’entrée défie toute concurrence, les fêtards sont au rendez-vous : "L’endroit ne pouvait contenir que 40 ou 50 personnes maximum. J’avais des caisses à lait : pas de chaises, rien que des caisses, et mes amis s’éclataient", raconte DJ Kool Herc.

Sous la supervision de leurs parents, la sœur tient le bar tandis que le frère s’occupe de la musique. Il se procure des sound systems, des systèmes de sonorisation transportables venus de la Jamaïque, et se met aux platines.

Mais pas question de passer du disco, on en entend partout dans les clubs branchés de la ville.

Le frère et la sœur préfèrent opter pour des disques qu’ils aiment, de la soul et du funk, deux genres musicaux qui ont émergé dans les milieux noirs américains.

Et ce soir-là, DJ Kool Herc ne fait pas les choses comme tout le monde. Au lieu de jouer les disques entièrement, il passe en boucle certains extraits instrumentaux rythmiques des chansons. Il invente ainsi le breakbeat ("rythme brisé").

C’est l’une des premières techniques de manipulation de vinyles, mais surtout c’est celle qui est à l’origine du hip hop. De quoi marquer l’histoire de la musique.

En 2017, la ville de New York décide même de renommer la rue où la fameuse fête s’est déroulée... "hip hop boulevard" !

Pour en savoir plus :

Sur la fameuse soirée organisée par Cindy Campbell

Sur le hip hop

Sur DJ Kool Herc

Sur le breakbeat et le sampling

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