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Bonjour,Aujourd'hui : "Suivez le déhanché"Où l’on comprend l’importance de marcher en rythme.
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L’actrice Jeanne Moreau dans le film Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle, 1957
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Paris, la nuit. Une femme blonde marche lentement, éclairée par les lumières des vitrines. Les bruits de la ville sont étouffés, seul résonne un air de trompette... Cette séquence du film noir Ascenseur pour l’échafaud, sorti en 1957, doit beaucoup à la musique du trompettiste américain Miles Davis. Pourtant, cette bande-originale devenue culte a été totalement improvisée ! |
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Affiche du film Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle, 1957 Voir en grand
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Cette année-là, Miles Davis est à Paris. Le réalisateur d’Ascenseur pour l’échafaud, Louis Malle, est un de ses plus grands fans. Il veut absolument que le trompettiste compose la musique de son nouveau film.
Il faut faire vite, le film doit être prêt à temps pour un concours. Le rendez-vous est donc pris pour une séance d’enregistrement nocturne… |
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Le trompettiste Miles Davis improvise la musique en regardant des extraits du film Ascenseur pour l’échafaud, 1957
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Cette nuit-là va entrer dans l’histoire du jazz. Durant la séance, Louis Malle diffuse quelques courts extraits de son film en détaillant ce qu’il souhaite : pour lui, la musique ne doit absolument pas être une plate illustration des images. Les musiciens de Miles sont un peu décontenancés… Le trompettiste, au contraire, est très calme, et leur donne de vagues instructions. |
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Le trompettiste Miles Davis improvise la musique en regardant des extraits du film Ascenseur pour l’échafaud, 1957
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À partir de là, le quintet improvise plusieurs morceaux. En moins de trois heures, tout est bouclé. Une cinquantaine de minutes de musique sont enregistrées, prêtes à passer à la postérité ! C’est une des toutes premières fois qu’une bande originale de film est entièrement improvisée. |
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Le trompettiste Miles Davis et l'actrice Jeanne Moreau, en décembre 1957 Voir en grand
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Pourtant, l’enregistrement ne s’est pas fait sans difficulté. Pour Miles Davis, le défi ne réside pas dans l’improvisation, ni dans les consignes du réalisateur. Non, pour lui, le plus difficile est de coller à la manière dont bougent des acteurs. Et surtout à celle de Jeanne Moreau, l’actrice principale. Selon lui, elle est incapable de marcher en rythme ! |
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La séquence du film Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle, 1957
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