"Ethel Smyth avait une âme de feu. La flamme en elle brûlait sans interruption." Bruno Walter, chef d’orchestre Bonjour, 1912, Londres. Le chef d'orchestre Thomas Beecham rend visite à son amie la compositrice Ethel Smyth. Ils ont rendez-vous dans un endroit un peu particulier : une prison ! Eh oui, la musicienne et d'autres suffragettes y sont incarcérées pour plusieurs mois à la suite d'actions en faveur du droit de vote des femmes. À gauche : Thomas Beecham, vers 1910, photographie extraite du journal The Musical Times Beecham raconte : "quand je suis arrivé dans la cour principale de la prison, le gardien était pris d'un fou rire." Pour écouter The March of the Women composée par Ethel Smyth, 1910 (vidéo) Le gardien interpelle Beecham, et pointe une fenêtre du doigt. L'homme aperçoit les bras de son amie qui s'agitent à travers les barreaux. Restée dans sa cellule, elle dirige en fait le chœur… avec une brosse à dents en guise de baguette ! Illustration Musiktips Seule exception : la composition en 1910 de sa Marche des femmes, qui résonne depuis dans les manifestations des suffragettes. L'hymne coche toutes les cases du chant militant, avec son rythme martial, sa mélodie qui reste dans la tête et ses paroles engagées. Marche des suffragettes new-yorkaises, 1917, photographie extraite du journal The New York Times Mais il n'est pas cantonné à la rue, puisque des orchestres l'interprètent également dans de prestigieuses salles de concert, en signe de soutien aux suffragettes. Ethel Smyth dirige un orchestre de policiers lors de la cérémonie de dévoilement de la statue de la suffragette Emmeline Pankhurst à Victoria Tower Gardens, Londres, 1930, photo : © Wide World Photos, Look and Learn / Bridgeman Images " Ethel Smyth avait une âme de feu. La flamme en elle brûlait sans interruption. " - Bruno Walter, chef d’orchestre - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés. |