"Seuls les cœurs purs font de la bonne soupe."

Ludwig van Beethoven

Bonjour,
Aujourd'hui : "Elle en a sous la pédale !"
Où l’on arrive à trouver du temps pour innover entre les courses et les couches de bébé.

 

1796, Autriche. Le grand compositeur Beethoven revient d’un concert donné à Bratislava. Pour l’occasion, il a emprunté un piano aux plus prestigieux fabricants de Vienne, "Stein frère et sœur".

Mais le piano ne lui a pas plu : dans une lettre, le compositeur explique en plaisantant que l’instrument était "trop bien pour lui", et que sa sonorité était plutôt proche d’une harpe…

Joseph Karl Stieler, Portrait de Ludwig van Beethoven en train de composer Missa Solemnis, 1820, huile sur toile, 62 x 50 cm, Beethoven-Haus, Bonn
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À cette époque, cette remarque est loin d’être anodine. Le monde de la musique change, on donne désormais des concerts dans de grandes salles et des compositeurs comme Beethoven expérimentent sans cesse. Le piano doit donc évoluer, avoir un son plus fort, et proposer davantage d’octaves et de possibilités.

Salle de vente et de concert de la fabrique de pianos Streicher à Vienne, 19e siècle, illustration, photo : DR
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Tout cela, Nannette Streicher l'a bien en tête. C’est elle la "sœur" de "Stein frère et sœur". Factrice de pianos, elle tisse au fil des années une profonde amitié avec Beethoven. Le compositeur veut un instrument plus puissant ? Elle va lui en imaginer un.

Cela lui prend tout de même quelques années. Il faut dire que Nannette Streicher n’est pas seulement une mécanicienne douée. Elle doit aussi élever deux jeunes enfants et se battre avec son frère, qui accapare l’héritage familial et dont elle finit par se séparer.

Ludwig Krones, Nannette Streicher née Stein, 1836, illustration, photo : Sophie Drinker Institut
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Qu’importe, elle fonde sa propre entreprise, qui devient l’une des plus réputées d’Europe. Et, en 1809, les pianos Streicher sont parmi les plus puissants et imposants d’Autriche. Mission accomplie : Beethoven avoue que cet instrument nouvelle génération est son piano préféré !

Leur amitié évolue encore lorsqu’en 1817, le compositeur demande à la talentueuse fabricante… de gérer sa maisonnée.

Nannette Streicher, Piano forte, vers 1822, acajou et décors en bronze, clavier en os et ébène, Schlossmuseum, Weimar, photo : Dguendel
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La voilà qui lâche les claviers pour s’occuper du linge ou des courses. De quoi permettre à Beethoven de plancher sur ses derniers chefs-d'œuvre, qui passent à la postérité. Contrairement à Nannette Streicher, malheureusement un peu oubliée.

Ludwig van Beethoven, Hammerklavier, Sonate pour piano nº 29, composée entre 1817 et 1819, ébauche de partition ayant appartenu à Nannette Streicher, née Stein, The Morgan Library & Museum, New York
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Écouter Hammerklavier, Sonate pour piano nº 29 de Ludwig van Beethoven par Daniel Barenboim (vidéo)
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" Seuls les cœurs purs font de la bonne soupe. "

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Racontée par Delphine Peresan-Roudil

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