"Je vous ramènerai en France. Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe." Napoléon Ier à ses soldats Bonjour, 1815. C'est fini ! Napoléon vient d'être exilé et la monarchie est rétablie. Louis XVIII peut désormais s'installer sur le trône de France. Le voilà qui prend possession du palais des Tuileries, à Paris, et qui se lance… dans un grand ménage. À sa demande, on y supprime tous les emblèmes de l'empereur déchu. Mais il reste un problème de taille. François Joseph Sandmann, Napoléon à Sainte-Hélène, 1820, aquarelle, 14 x 19 cm, Musée des Châteaux de Malmaison et de Bois-Préau, Rueil-Malmaison, photo : © RMN-Grand Palais (Musée des Châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Yann Martin En effet, pour entrer dans la cour des Tuileries, il faut passer sous une porte monumentale : un arc de triomphe. Réalisé sur le modèle de la Rome antique, il a été imaginé par les architectes préférés de Napoléon, Percier et Fontaine. Ceux-ci ont eu carte blanche pour le couvrir de décors en matériaux précieux, comme le marbre et le bronze. L'objectif ? Rendre hommage à l’armée de l'empereur. Joseph-Louis-Hippolyte Bellangé, Un Jour de revue sous l’Empire, 1862, huile sur toile, 160,5 x 105 cm, Musée du Louvre, Paris Pour Louis XVIII, pas question de le conserver, il rappelle trop l'Empire ! Il pense d'abord à une solution radicale : le raser. C'est l’architecte Fontaine, appelé à donner son avis, qui sauve le monument. Selon lui, la destruction coûterait beaucoup trop cher. En haut : Jean Espercieux, La Bataille d'Austerlitz, bas-relief de l'arc de triomphe du Carrousel, 1809 Quitte à garder cet arc, pourquoi ne pas le dédier à la gloire de Louis XVIII, plutôt ? Pour remplacer les fameuses sculptures, on en commande de nouvelles sur une expédition militaire de la monarchie. La tâche est confiée à des artistes en vue. L'arc de triomphe du Carrousel à Paris, 1809, photo : Thesupermat Mais ils travaillent si lentement que le roi ne verra jamais ces œuvres. Elles ne seront même jamais achevées… En effet, la monarchie finit par chuter à son tour, et ce sont les sculptures d'origine qui retrouveront leur emplacement sur l’arc ! François-Joseph Bosio, La Paix conduite sur un char de triomphe, 1838, copie des Chevaux de Saint-Marc rapportés par les armées napoléoniennes et restitués en 1815 à Venise, photographiés ici en 2012, photo : PierreSelim Pour en savoir plus : " Je vous ramènerai en France. Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe. " - Napoléon Ier à ses soldats - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
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