2019, Le Havre. L’ancien fort militaire, sur les hauteurs de la ville, semble avoir subi une curieuse invasion… De gigantesques racines ont envahi l’un des vieux bastions !

Henrique Oliveira, Transarquitetônica, 2014, installation, bois et techniques mixtes, 5 x 18 x 73 m, Musée d'Art Contemporain de São Paulo, São Paulo, œuvre faisant écho à Sisyphus Casemate, prochainement visible au Havre, photo : © Henrique Oliveira, © ADAGP, Paris, 2019
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Il s’agit en réalité d’une installation de l’artiste brésilien Henrique Oliveira. Ce dernier a déjà fait pousser ses grandes racines dans d’autres lieux culturels de par le monde.

Et si elles semblent si réalistes, c’est parce qu’il utilise… du bois. Que l’on se rassure, aucun arbre n’a été maltraité pour concevoir ces installations artistiques, au contraire.

Henrique Oliveira, Baitogogo, 2013, installation, contreplaqué, branches, 6 x 11 x 20 m, Palais de Tokyo, Paris, photo : © Henrique Oliveira, © ADAGP, Paris, 2019
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Oliveira est plutôt du genre à récupérer son bois dans les rues de Sao Paulo. Pour cela, il réutilise de vieilles palissades de chantier et leur donne une seconde vie. De palissades, elles (re)deviennent arbres, ou plutôt racines.

Oliveira façonne des formes vivantes et puissantes, qui semblent traverser les murs, animer les piliers et défoncer les plafonds. Aucune architecture n’a l’air de pouvoir leur résister !

Henrique Oliveira, Tapumes, Casa dos Leões, 2009, installation, bois, PVC, techniques mixtes, Biennale Mercosul, Porto Alegre, photo : © Eduardo Ortega, © Henrique Oliveira, © ADAGP, Paris, 2019
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L’installation, impressionnante, n’est pas là pour décorer. Oliveira pousse le visiteur à réfléchir : ce bois, récupéré sur les chantiers brésiliens, rappelle bien sûr la forêt amazonienne. Cette dernière est à la fois menacée et menaçante, avec une puissance qui semble incontrôlable.

Henrique Oliveira, Devir, 2017, installation, contreplaqué, branches, écorces, techniques mixtes, 2 x 6 x 5 m, Van de Weghe Gallery, New York, photo : © Ali Elai, © Henrique Oliveira, © ADAGP, Paris, 2019
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Un peu comme les racines d’Oliveira : impossible de les dompter, elles s’infiltrent partout ! Et rien ne paraît capable de les contenir, ni les murs ni les humains.

Même ce vieux fort militaire n'y parvient pas. Le lieu n’est d’ailleurs pas choisi au hasard : il accueille depuis dix ans un jardin botanique, les Jardins suspendus. Autrement dit, l’endroit parfait pour voir pousser ces racines pas comme les autres…

Henrique Oliveira, Sisyphus Casemate, 2019, installation en construction, photo : © Philippe Bréard, © Henrique Oliveira, © ADAGP, Paris, 2019
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Pour en savoir plus :

Pour contempler de plus près cet étrange spectacle, rendez-vous au Havre tout au long de l’été !

Eh oui : du 29 juin au 13 septembre, Un Été au Havre 2019 rempile pour une troisième édition. À découvrir : de nouveaux parcours artistiques où déambuleront d’étranges silhouettes, des installations loufoques, une nature foisonnante… Et cette année, c’est l’architecture qui est mise à l’honneur !

Voir le teaser d'Un Été au Havre (vidéo), photo : © Philippe Bréard, le Havre

Et vous, quelle œuvre d’Un Été au Havre sommeille en vous ? Pour le savoir, faites vite ce test !

En participant au test de personnalité, vous pourrez gagner un week-end dans la belle ville du Havre, participer au Festival moZaïque et visiter l’exposition Raoul Dufy au MuMa du Havre !

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