"La liberté n'est pas donnée, on doit la prendre." Meret Oppenheim
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Aujourd'hui : "Au poil !"

Où l’on va partager une tasse de café avec les surréalistes.

Meret Oppenheim, bracelet, 1935, fourrure et métal, diam. 7cm, P. 5cm, pièce unique

Au début des années 1930, Meret Oppenheim, jeune artiste berlino-bâloise, débarque à Paris. La créatrice de mode Elsa Schiaparelli lui commande un bijou. Oppenheim réalise alors un étonnant bracelet... entièrement recouvert de fourrure !
Quoiqu'intrigant et singulier, le bijou de l'artiste ne connaît pas immédiatement le succès.

Man Ray, Été à Antibes (Picasso et Dora Maar), 1937

Quelques mois plus tard, Dora Maar et Pablo Picasso réunis au Café de Flore découvrent avec intérêt ce bracelet-fourrure.

S'amusant de la situation, Picasso aurait alors proposé à Meret Oppenheim de recouvrir de la même fourrure les tasses apportées par le serveur, afin de conserver au chaud leur contenu.

Meret Oppenheim, Le déjeuner en fourrure, 1936, soucoupe, tasse et cuillère recouvertes de fourrure, 10.9x7.3 cm, MoMA, New-York

Meret Oppenheim décide de le prendre au mot et crée le Le déjeuner en fourrure, devenu depuis une icône incontournable du surréalisme.
L’œuvre, composée d'un service à café d’un grand magasin de la capitale, est entièrement recouverte par l’artiste d'une peau de gazelle chinoise.

Meret Oppenheim, lors de sa retrospecrive à Duisburg en 1975

Par ce simple geste, Meret Oppenheim réalise l'archétype de l'objet surréaliste. Animalisé et amputé de sa dimension fonctionnelle, le service à café est extrait de toute trivialité liée à son usage et enrichi d'une nouvelle force symbolique. Évocatrice d'une féminité primitive, la tasse ébouriffée et sensuelle s’accommode aisément des fantasmes que le spectateur peut projeter sur elle.

Meret Oppenheim dans son atelier d'Oberhofen (Berne) en 1958

Présentée pour l'exposition surréaliste d'objets, Le déjeuner en fourrure connut un succès critique immédiat et fut achetée par Alfred Barr, alors directeur du Museum of Modern Art de New-York.
Improbable quand on pense que cette icône de l’objet surréaliste avait comme vocation première de servir de thermos à un groupe d’amis !

Man Ray, Erotique voilée, Meret Oppenheim, 1932

Pour en savoir plus :

Pour découvir l'exposition du moment sur les objets surréalistes

Sur Meret Oppenheim

Sur le surréalisme



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Racontée par
Thibault Bissirier
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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La liberté n'est pas donnée, on doit la prendre.
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