"J'espère bien pouvoir un jour me déclarer satisfaite, ne serait-ce que d’un fragment de statue : alors j'estimerai avoir bien rempli ma carrière d'artiste."

Jane Poupelet

Bonjour,
Aujourd'hui : "À votre service"
Où l’on apprend à réparer des blessures grâce à la sculpture.

 

1918, Paris. La sculptrice Jane Poupelet met en pause sa carrière. Depuis 10 ans, elle est pourtant devenue une figure incontournable de la scène artistique. Elle croule sous les commandes et vit sans difficulté de ses créations.

Mais en cette fin de Première Guerre mondiale, une tout autre tâche l’attend...

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Jane Poupelet, vers 1918, photographie, photo : DR

 

Cette nouvelle mission n’a pas grand-chose à voir avec ses œuvres habituelles. Jane Poupelet est alors plutôt connue pour ses nus féminins gracieux et ses animaux aux formes stylisées.

Mais cette fois, finis les nus ou les animaux. Jane Poupelet a décidé de mettre son talent au service des blessés. Que faire quand on est sculptrice ? Aider les milliers de "gueules cassées".

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Jane Poupelet, Femme à sa toilette, 1909, bronze, 39 × 60 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York
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Beaucoup de ces soldats, gravement défigurés, n’osent même pas retrouver leur famille tant ils ont peur de leur réaction.

Jane Poupelet se met donc au travail. Au sein de l'atelier imaginé par son amie, la sculptrice américaine Anna Coleman Ladd, elle crée sans relâche des masques pour dissimuler les cicatrices. C’est un travail de grande précision !

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Un soldat français "gueule cassée", sans son masque (à gauche) et avec son masque (à droite), vers 1918, photographie, Bibliothèque du Congrès, Washington D.C.
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Il lui faut reconstituer en plâtre des parties entières de visages à partir de vieilles photographies. Une prothèse en cuivre est ensuite fabriquée et peinte avec le plus de réalisme possible.

"Mon objectif [est] de mettre dans le masque une part de cet homme, c'est-à-dire l’homme qu'il était avant la tragédie", explique-t-elle.

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Anna Coleman Ladd peignant un masque de soldat, vers 1918, photographie, Bibliothèque du Congrès, Washington D.C.
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Jusqu’en 1920, Jane Poupelet participe bénévolement à la création de centaines de masques. Mais l’artiste, éprouvée par la souffrance de ces soldats, aura ensuite bien du mal à renouer avec ses anciens sujets de prédilection…

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Jane Poupelet dans son atelier avec un soldat, vers 1920, photographie, Bibliothèque du Congrès, Washington D.C.
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Voir Jane Poupelet et Anna Coleman Ladd travailler avec les "gueules cassées" (vidéo)
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" J'espère bien pouvoir un jour me déclarer satisfaite, ne serait-ce que d’un fragment de statue : alors j'estimerai avoir bien rempli ma carrière d'artiste. "

- Jane Poupelet -

Racontée par Adeline Pavie

Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris

Jeu concours : l'avant-première

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