"Tout l'art est érotique" Gustav Klimt
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Aujourd'hui : "Face de bouc"

Où l’on découvre une œuvre cachée pour indécence.

James Pradier, Satyre et Bacchante, 1834, marbre, 125 x 112 x 78 cm, Musée du Louvre, Paris

Paris, Salon de 1834. La sculpture Satyre et Bacchante de James Pradier choque tellement qu’on la place à l’écart, dans une petite pièce du palais du Louvre. Mais ce marbre sulfureux continue d’attirer les visiteurs.

Pourquoi tant de fascination et de répulsion ?

James Pradier, détail Satyre et Bacchante
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Certains trouvent la statue ignoble en raison de l'érotisme qui se dégage de ce corps féminin tout en chair.

A première vue, on ne sait pas si elle se débat ou s’abandonne dans les bras du satyre, un être mythologique plutôt repoussant par ses cornes et pattes de bouc.

James Pradier, détail Satyre et Bacchante
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Toutefois, le visage de la belle ne révèle pas une expression de peur ou de dégoût, mais bien de plaisir ! Son sourire sensuel contraste avec le visage du satyre défiguré par le désir. Cette sculpture ne respecte en rien le canon grec alors à la mode.

Elle annonce surtout les débuts du Romantisme et de sa violence.

Alphonse-Léon Noël, lithographie de Juliette Drouet, 1832

Ce qui frappe tout particulièrement les visiteurs, c’est le réalisme de l’œuvre.

D'après un élève de Pradier, cela est dû à la technique utilisée : le moulage sur modèle vivant.

Nombreux sont ceux qui y reconnaissent la maîtresse du sculpteur, Juliette Drouet, notamment célèbre pour avoir été l'amante de Victor Hugo pendant 50 ans !

James Pradier, détail de dos, Satyre et Bacchante

L’œuvre a les faveurs du public. Mais personne ne veut en devenir le propriétaire. Sa place n'est ni dans un musée, si l'on en croit les critiques officiels, ni "dans une institution de jeunes personnes", selon le peintre Landon.

Finalement, l’œuvre trouve refuge auprès d'un des nombreux amants de Juliette Drouet, l'amateur d'art Jacques Demidoff, avant d'être réinstallée dans son lieu d'origine, le Louvre.

Eugène-Louis Lequesne, tombe de James Pradier, 1852, cimetière du Père-Lachaise, Paris
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Pour en savoir plus :

Sur l'œuvre Satyre et Bacchante

Sur Juliette Drouet



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Clémence Faure
Validée par Gérard Marié,
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