"On crée parfois un objet parce qu’on s’ennuie, parce qu’il faut bien penser à quelque chose pour s’occuper la tête et les mains"

Markus Raetz

Bonjour,
Aujourd'hui : "Pour un oui ou un non"
Où l’on découvre qu’un lièvre peut vraiment sortir du chapeau.

 

Suisse, 1991. Une sculpture représentant un buste d’homme trône sur un tabouret en bois. Le bonhomme au grand chapeau se contemple dans un miroir… mais son reflet, plus inattendu, est celui d’un lièvre aux oreilles dressées !

Markus Raetz, Métamorphose 1, 1991, sculpture, Musée d'art et d'histoire de Genève, photo : © ADAGP, Paris, 2021

 

Aucun trucage ici. Il s’agit d’une sculpture de l’artiste contemporain Markus Raetz, un professionnel des effets d’optique. Il utilise le procédé de l’anamorphose : en fonction de l'endroit d'où le spectateur observe l'œuvre, il ne perçoit pas la même image.

Markus Raetz, Kopf, 1984, sculpture, parc de Merian, Bâle, photo : © ADAGP, Paris, 2021
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Depuis un certain point de vue, on voit un petit homme coiffé d’un chapeau, censé être le portrait de l’artiste allemand Joseph Beuys… mais si le tabouret tourne ou que le visiteur se déplace, le lièvre apparaît.

Markus Raetz, Métamorphose 1, 1991, sculpture, Musée d'art et d'histoire de Genève, (vidéo)
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Ces œuvres, qui se révèlent grâce aux mouvements du spectateur, sont la marque de fabrique de Raetz.

C’est également le cas de son autre sculpture Oui-Non : installés tout en haut d’un poteau sur une place de Genève, ses éléments métalliques permettent d’inscrire à la fois les mots "OUI" et "NON". Les Genevois peuvent donc choisir la réponse à leurs questions selon leur position sur la place !

Markus Raetz, Oui-Non, 2000, sculpture, Genève, photo : © ADAGP, Paris, 2021
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Que ce soit l’homme-lièvre ou la sculpture qui dit tout et son contraire, les œuvres de Raetz bousculent les certitudes et les perceptions des spectateurs. Tout est instable, mouvant et en constante transformation ! L’artiste le déclare lui-même : "Quand une forme tridimensionnelle pivote ou quand on tourne autour d’elle, on peut voir par exemple des silhouettes en nombre infini". Alors, homme ou lièvre ? Tout dépend du point de vue…

Markus Raetz, Hasenspiegel, 1988, sculpture, Collection Pictet, Genève, photo : © ADAGP, Paris, 2021

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Pour en savoir plus sur l'œuvre de Markus Raetz, 2017, (vidéo)
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" On crée parfois un objet parce qu’on s’ennuie, parce qu’il faut bien penser à quelque chose pour s’occuper la tête et les mains "

- Markus Raetz -

Racontée par Laura Pichard

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