"La Providence a mis du poil au menton des hommes pour qu'on puisse de loin les distinguer des femmes." Epictète Bonjour, Voici une petite famille italienne du XVIIe siècle qui nous fixe d’un œil grave. À l’arrière-plan, le père. Au centre, le bébé allaité par… une personne très barbue. Mais qui cela peut-il bien être ? José de Ribera, Magdalena Ventura avec son mari et son enfant, 1631, huile sur toile, 212 x 144 cm, Hospital de Tavera, Tolède Son visage, velu et viril, contraste avec son sein rond, bizarrement placé au milieu du buste. Ajoutons à cela une pénombre tout à fait dramatique… Bref, tout ceci donne au tableau une curieuse étrangeté. Détail de l'œuvre Heureusement, l’artiste ne nous laisse pas dans le flou. À droite, sous un coquillage symbolisant l’hermaphrodisme, Ribera peint une longue inscription. On y apprend que la femme en question est Magdalena Ventura, une Italienne âgée de 52 ans, mère de trois enfants. Détail de l'œuvre Au XVIIe siècle, les "femmes à barbe" sont vues comme des prodiges, des raretés absolument fascinantes. Agnolo Bronzino, Portrait du nain Morgante de face, 1552, huile sur toile, 149 x 98 cm, Galerie des Offices, Florence Voilà pourquoi Ribera, à sa demande, représente Magdalena Ventura avec autant de soin et de réalisme. José de Ribera, Magdalena Ventura avec son mari et son enfant, 1631, huile sur toile, 212 x 144 cm, Hospital de Tavera, Tolède. Détail de l'œuvre Portrait de Clémentine Delait, 1923, photographie, photo : Scherr photo Épinal " La Providence a mis du poil au menton des hommes pour qu'on puisse de loin les distinguer des femmes. " - Epictète - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
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