"La meilleure façon de gagner du temps est de le perdre."

Marguerite Duras

Bonjour,
Aujourd'hui : "Votre train aura un peu de retard…"
Où l’on découvre comment faire dérailler les plans de ses ennemis.

 

Août 1944, Paris. Tout est perdu pour les nazis ! Ils le savent, les troupes alliées ne vont pas tarder : il faut donc battre en retraite, direction l’Allemagne. Mais ils ne partent pas les mains vides…

Paris sous l'Occupation allemande, 1941, photographie, photo : Archives fédérales allemandes
Voir en grand

 

En effet, depuis le début de l’Occupation, les collections d'art appartenant à des juifs sont pillées, et leurs propriétaires légitimes sont déportés. Des dizaines de milliers d’œuvres sont déjà parties pour l’Allemagne.

Et, à quelques jours de la Libération, les nazis lancent encore un dernier train : 148 caisses remplies de meubles et de tableaux doivent quitter la France.

Un convoi d'œuvres spoliées aux juifs par les nazis, le 2 août 1944, photographie, photo : DR
Voir en grand

 

Pour Rose Valland, une employée des musées français, c’est hors de question ! Cela fait des années qu’elle espionne les services nazis en charge du pillage. Elle informe immédiatement la Résistance : il faut à tout prix bloquer le train n°40044 jusqu’à l’arrivée des libérateurs. Plus facile à dire qu’à faire…

Pendant des jours, les cheminots gagnent du temps en provoquant des incidents techniques. Le train est même immobilisé non loin de Paris, à Aulnay-sous-Bois. Mais les Allemands ne supportent plus d'attendre : le transfert devient inévitable.

Rose Valland dans les années 1930, photographie, photo : DR
Voir en grand

 

Heureusement, les troupes alliées finissent par arriver. Ni une ni deux, un détachement fonce vers Aulnay-sous-Bois pour arrêter les Allemands. Ouf, les œuvres ont eu chaud !

Parmi ces libérateurs se trouve un certain Alexandre Rosenberg. Celui-ci l’ignore, mais le train abrite des œuvres qu’il connaît bien... Ce sont des tableaux de la collection de son propre père, Paul Rosenberg, un célèbre marchand d’art. Sans le savoir, il vient de les sauver.

Roger Bissière, Femme assise, 1921, huile sur toile, 89 x 84 cm, Musée de Cahors Henri-Martin, Cahors © ADAGP, Paris, 2021. L'œuvre, provenant des collections de Paul Rosenberg, se trouvait à bord du train.
Voir en grand

 

Cette histoire est si rocambolesque qu’elle inspire Hollywood. Le Train, film de 1964, a même bénéficié de la meilleure conseillère possible : Rose Valland en personne, celle qui avait lancé l’alerte !

La bande annonce du film de John Frankenheimer et Bernard Farrel, Le Train, 1964 (vidéo)
Voir en grand

Ayez un train d'avance sur vos amis...
En partageant cette anecdote avec eux !

Partager l'anecdote par email
 
Partager l'anecdote sur Facebook
 
Partager l'anecdote sur Twitter
 
Partager l'anecdote sur LinkedIn
 
 

" La meilleure façon de gagner du temps est de le perdre. "

- Marguerite Duras -

Racontée par Aurore Billon

Jeu concours : l'avant-première

Quelle est cette ville ?

 

En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude :

Des conseils, des idées, des critiques ?
Contactez-nous sur colineetjean@artips.eu ou au 0972586775
Coline et Jean

 
Partager l'anecdote sur Facebook
 
Partager l'anecdote sur Twitter
 
Partager l'anecdote sur Instagram
 
Partager l'anecdote sur LinkedIn
 

Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.

 

Passez nous voir !
ARTLY PRODUCTION SAS,
29 rue de Meaux
75019 PARIS

 

Informations Légales