1912, Autriche. Le peintre Egon Schiele vient d'être pris en flagrant délit par son ami. Alors que ce dernier débarque chez lui par surprise, il s’aperçoit que le jeune homme a délaissé ses pinceaux pour une tout autre occupation. Schiele est en train de… jouer au petit train !

Egon Schiele, Autoportrait à la lanterne chinoise, 1912, huile et gouache sur bois, 32 x 40 cm, Musée Leopold, Vienne
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Et cette passion remonte à loin. Avec un père chef de gare, Schiele a passé son enfance au milieu des chemins de fer. Il a même commencé à dessiner en croquant des locomotives dans ses carnets à la grande fureur de son paternel.

Le petit Egon doit suivre la voie familiale, pas question qu'il devienne artiste ! Bon nombre de ces carnets ont donc fini jetés au feu par le père du garçon.

En haut : Train dessiné par Egon, vers 1900, mine de plomb sur papier, collection privée (détail)
En bas : Adolf et Marie Schiele avec leurs enfants (de gauche à droite) Egon, Melanie et Elvira, 1893, photographie de Josef Muller
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Devenu adulte, Egon Schiele peut enfin faire ce qu’il veut et se lancer dans une carrière de peintre. Les trains lui permettent de trouver des sujets pour ses tableaux : il profite de ses nombreux tickets gratuits pour visiter la campagne de sa région. Des bords du Danube aux villages de la Wachau, les kilomètres défilent au rythme du chemin de fer.

Krems an der Donau, région de la Wachau, photo : © Krems Tourismus GmbH Gregor Semrad
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C'est de retour à l'atelier qu’il peint ses toiles. Mais impossible d'y reconnaître les verts paysages autrichiens… En effet, Schiele ne cherche pas à représenter la réalité, mais à transmettre ses émotions.

Les couleurs sombres, les traits hachés et l'absence de personnage rendent ces vues très mélancoliques.

Egon Schiele, La ville de Stein sur le Danube II, région de la Wachau, 1913, huile sur toile, Musée Leopold, Vienne
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Egon cherche-t-il à évoquer son père, décédé quelques années plus tôt ? "Je cherche les lieux où fut mon père, où je laisse sciemment libre cours à ma douleur et à la nostalgie", explique-t-il.

Par contre, Schiele ne peint jamais aucun train. Sa passion, il se contente de la vivre à travers ses jouets miniatures… au grand étonnement de ses amis !

En haut : Abbaye de Klosterneuburg, photo : © Stift-Klosterneuburg
En bas : Egon Schiele, La menuiserie du monastère, 1907, huile sur papier, 24 x 32 cm, photo : © Stift-Klosterneuburg
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Pour en savoir plus :

Alors, envie de partir en voyage dans les pas de Schiele et des autres artistes autrichiens ? L'Office National Autrichien du Tourisme propose des parcours pour découvrir à la fois leurs chefs-d’œuvre et les lieux qui les ont inspirés. Pas besoin de choisir entre les verdoyants paysages de la Wachau et ceux, plus mélancoliques, de Schiele !

Et pour profiter de ce bol d’air mêlant nature et culture, le voyagiste Arts et Vie organise justement des séjours culturels en Autriche. Avis à tous les globe-trotters !

Partez en voyage dans les pas de Schiele !