"Ce qui fait l'homme, c'est sa grande faculté d'adaptation." Socrate
Bonjour, Aujourd'hui : "À bout de souffle" Où l'on monte très haut.
2007, Tibet, 5 000 mètres d'altitude. Chaudement vêtue, Cynthia Beall procède avec dextérité à sa centième prise de sang. Contrairement aux apparences, elle n'est pas infirmière, mais anthropologue.
Son dada ? Étudier les populations humaines vivant sur les plus hautes montagnes…
Cynthia Beall étudiant l'adaptation de l'organisme à haute altitude, 2007, photo : Université Case Western Reserve, Cleveland
Car oui, vivre en altitude, c'est compliqué. Plus on s'élève, plus les gaz se raréfient dans l'atmosphère. Pour faire simple, une même inspiration fournit moitié moins d'oxygène à 5 000 m d'altitude qu'au niveau de la mer : c'est "l'hypoxie".
Le souci, c'est que l'oxygène est nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme.
Résultat, lorsqu'on monte trop haut sans y être préparé, on tombe malade : fatigue, maux de tête, malaises, vomissements, œdèmes... C'est ce qu'on appelle le "mal aigu des montagnes". Un problème bien connu des alpinistes de l'extrême et pouvant s’avérer fatal.
Pourtant, les populations vivant en très haute montagne depuis des générations (au Tibet ou dans les Andes par exemple), ne souffrent d'aucun de ces symptômes. Et c'est justement ce qui intéresse Cynthia Beall : comment résistent-elles au manque d’oxygène ?
En fait, ces populations sont adaptées à leur environnement difficile. Leur physiologie, leur métabolisme, leur anatomie se sont modifiés pour permettre à leur organisme d'absorber la quantité d'oxygène dont elles ont besoin.
Femme tibétaine au Nagqu Horse festival, 2009, photo : Antoine Taveneaux Voir en grand
Les Andins, par exemple, ont une cage thoracique plus large et des poumons plus développés. Comme ça, chaque inspiration fournit plus d'air. Leur sang est aussi plus riche en hémoglobine (la molécule qui transporte l'oxygène). Ainsi, à chaque battement de cœur, plus d'oxygène est délivré aux organes.
Les Tibétains, eux, respirent plus vite. Ils inspirent moins d'oxygène, mais plus souvent ! Ils ont également des vaisseaux sanguins plus larges et un débit sanguin plus élevé, afin d'apporter plus de sang (et donc plus d'hémoglobine et d'oxygène) aux organes. Eh oui, vivre dans l'air pur des montagnes, ça se mérite !
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Pour en savoir plus :
Et pour nous, pas besoin de gravir l'Everest pour s'en rendre compte : l'ascension de l'Aiguille du Midi peut suffire à provoquer ce "mal aigu des montagnes".
Aux altitudes les plus extrêmes, il est parfois nécessaire d'aider l'organisme en l'approvisionnant en oxygène grâce à des bouteilles. N'est pas Tibétain qui veut !
Gravissez le mont Blanc grâce à C'est pas Sorcier (vidéo) ! Voir en grand
" Ce qui fait l'homme, c'est sa grande faculté d'adaptation. " - Socrate -
Validée par Fabrice Del Corso
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