Avril 2018, Japon. Comme chaque année au printemps, les plages de la région de Toyama se parent d’une étrange lueur bleue. Dans la nuit noire, cette lumière quasi surnaturelle oscille lentement au gré des vagues.

Une plage dans la région de Toyama, 2018, Japon, photo : DR
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En réalité, il ne s’agit pas d’une, mais de milliers de lueurs bleues… Elles émanent de petits calmars appelés "calmars lucioles" ou Watasenia scintillans.

Ces céphalopodes, de 7 ou 8 cm de long, sont originaires de l'océan Pacifique Ouest. Ils vivent dans les profondeurs la journée (entre -160 et -360 mètres environ), et remontent à la surface la nuit.

Ils ont également une étonnante particularité : ils produisent de la lumière ! On parle de "bioluminescence".

Un calmar luciole ou Watasenia scintillans, photo : Dieno
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Une grande partie de leur corps est en effet parsemée de "photophores", des petits organes capables de produire de la lumière.
Ceux-ci contiennent un composé chimique (la luciférine), qui s'oxyde au contact d'une autre molécule (la luciférase). Cette réaction chimique produit des photons, c’est-à-dire des particules de lumière.

La réaction biochimique lors de la bioluminescence des calmars lucioles, illustration Sciencetips
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Mais à quoi cela peut-il bien leur servir ? Tout d’abord, à chasser ! Leurs scintillements lumineux attirent des petits poissons bien inconscients du danger. Le calmar n'a alors plus qu'à se servir.

Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, la bioluminescence leur permet également de se protéger des prédateurs.

Des calmars lucioles ou Watasenia scintillans, photo : DR
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En effet, si leur corps était sombre, ils seraient bien plus visibles à la surface de l'eau, éclairée par la lune et les étoiles. Alors, pour se rendre moins détectables, ils s'illuminent ! C'est le principe du "contre-camouflage".

Le principe du "contre-camouflage" chez les calmars lucioles, photo : Chiswick Chap
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Mais cet étrange halo bleuté leur sert aussi… à se reproduire. Pour séduire leur partenaire, les calmars font étalage de leurs plus belles couleurs.

Une fois leurs œufs pondus, le cycle de vie des calmars arrive à sa fin. Certains portés par le courant, s’échouent alors sur la plage, créant ce spectacle magique.

Décidément, notre petit calmar a de bonnes raisons de briller de mille feux !

Une plage dans la région de Toyama, Japon, photo : DR

Pour en savoir plus :

Sur la bioluminescence

Sur les calmars lucioles (vidéo en anglais)

Sur les calmars

Sur la pêche aux calmars lucioles (vidéo)