Force naturelle irrésistible non identifiée

"Dans une avalanche, aucun flocon ne se sent jamais responsable."

Voltaire

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Bonjour,
Aujourd'hui : "Force naturelle irrésistible non identifiée"
Où l’on découvre que "La Reine des neiges" peut aider les scientifiques.

1959, ex-URSS. Cela fait plusieurs semaines qu’un groupe d’étudiants a disparu au cours d’une randonnée en montagne sur le mont Kholat Syakhl.

Malheureusement, les secours viennent de retrouver leur tente, éventrée et ensevelie sous une épaisse couche de neige. Un peu plus loin, ils découvrent avec effroi les corps nus des randonneurs, éparpillés et mutilés. Mais que diable a-t-il bien pu leur arriver ?

La découverte de la tente sur un versant du mont Kholat Syakhl (Oural), 26 février 1959, photo : Dominikmatus
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Les autorités russes mènent l’enquête. Leur conclusion : les étudiants auraient succombé à l’intervention d’une "force naturelle irrésistible"… L’explication est cependant bien loin de satisfaire les familles des victimes. Selon elles, il s’agirait de l’œuvre du yéti, d’extraterrestres, ou pire encore : du gouvernement !

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L’affaire demeure un mystère, jusqu’à l’arrivée de deux scientifiques : Johan Gaume et Alexander Puzrin. Après avoir longuement étudié le climat et la topographie des lieux, ils sont convaincus d’avoir identifié le coupable… une simple avalanche !

Une avalanche, 2020
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Pour confirmer leurs hypothèses, ils font appel à une aide pour le moins singulière : les concepteurs du long-métrage La Reine des neiges. Plus précisément, ceux ayant travaillé sur le mouvement… de la neige ! En combinant les données de terrains aux simulations créées pour le film, les deux scientifiques ont pu reconstituer la scène.

Disney, La Reine des Neiges, Libérée, délivrée, 2013 (vidéo)
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Les étudiants ont installé leur campement sur ce qui semblait être une pente faiblement inclinée, peu propice aux avalanches. Ils ont ensuite déblayé l’endroit pour y monter leur tente.

Malheureusement, le site est instable : l’une des couches de neige sous-jacente est fragile, et s’est trouvée déséquilibrée par le déblayage. Qui plus est, cette nuit-là, de violentes bourrasques d’air glacial poussaient sur la pente fragile. Résultat, un bloc de neige de la taille d’une voiture serait tombé sur le campement !

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Paniqués, les survivants auraient tenté de se mettre à l’abri, emportant avec eux leurs camarades blessés. Ils auraient alors succombé à leurs blessures et au froid ! Quant aux mutilations, ce sont les charognards qui s’en seraient chargés. Clap de fin pour un mystère… glaçant.