18 mai 2013, États-Unis. Au paroxysme du bonheur, Marybeth et David Levy contemplent le petit corps emmailloté de leur nouveau-né. Deux jambes, deux pieds, dix doigts, le petit Connor est parfait. Un vrai petit miracle !

Il faut dire que la conception du petit garçon a été compliquée… Après de nombreux essais de grossesse infructueux, Marybeth et David ont dû avoir recours à une fécondation in vitro (FIV).

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Le principe est simple : réaliser en laboratoire la fécondation humaine, soit la fusion entre le gamète mâle (le spermatozoïde) et le gamète femelle (l'ovule), afin d’obtenir une cellule unique (le zygote), le futur embryon ! Ce dernier est ensuite transféré dans l'utérus de la mère afin de poursuivre son développement normal.

Pour maximiser les chances de succès, plusieurs ovules sont généralement fécondés, et un ou deux embryons sont implantés chez la mère.

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Le problème, c’est que seuls 30 % des embryons transférés vont en réalité se développer ! Pourquoi ? Parce qu’ils porteraient très souvent des anomalies génétiques mortelles. Un chromosome en trop ou en moins, par exemple. Mais que faire ?

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Et si l'on était capables de détecter certaines maladies génétiques (comme la trisomie 21, par exemple) et d'identifier les embryons ayant les meilleures chances d’aboutir à une grossesse viable ? On parle de "séquençage du génome embryonnaire". Non, ce n’est pas de la science-fiction. C’est ce dont ont bénéficié Marybeth et David.

Caryotype d'un garçon trisomique, photo : U.S. Department of Energy Human Genome Program
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Les génomes (l'ensemble du matériel génétique) de sept embryons (à cinq jours de développement) ont été analysés pour détecter d'éventuelles anomalies chromosomiques et mutations génétiques.

Parmi les sept, seuls trois d’entre eux n’en présentaient pas, et un seul de ces trois embryons a été implanté chez Marybeth. Neuf mois plus tard naissait le petit Connor !

Embryon humain à 3 jours de développement, photo : Mikael Häggström
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Évidemment, cela soulève de nombreuses questions éthiques ! La première : et si l’on choisissait de sélectionner les embryons ayant telles caractéristiques physiques ou mentales… Voilà une naissance qui ouvre le débat !

Bébé, photo : Kaushal Mishra
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Pour en savoir plus :

Les progrès de la génétique impactent notre société, soulèvent des questionnements éthiques et réinterrogent les règles en vigueur. On peut aujourd'hui réparer notre corps, accroître notre potentiel physique et même intellectuel !

Explorer nos limites, interroger notre devenir en tant qu’humain et, plus globalement, envisager celui de la planète, tel est le vaste champ d’exploration que propose la nouvelle exposition du Musée de l'Homme : Aux frontières de l’humain, qui a débuté le 13 octobre dernier. Pour réserver son billet, c'est par ici !

En savoir plus sur l'exposition (vidéo)