"L'homme a toujours eu besoin de se confronter à des choses qui le dépassent. C'est en sortant de sa zone de confort qu'on apprend." Thomas Pesquet Bonjour, 12 avril 1981, centre spatial Kennedy. Les astronautes John Young et Robert Crippen dans la navette spatiale Columbia lors d'un entraînement, 1980, photo : NASA C’est parti pour 54 heures de vol. Du moins, si tout se passe bien… Il s’agit en effet d’une première : l’envoi d’un engin spatial partiellement réutilisable. C’est-à-dire capable de transporter jusqu’à 8 astronautes et 24,5 tonnes de fret en orbite, puis de revenir sur la Terre. Le problème, c’est qu’il n’a encore jamais été testé ! La navette spatiale Columbia, 1981, photo : NASA La navette en question, appelée orbiteur, ressemble à un avion attaché à une immense structure. C’est cette dernière qui va permettre de propulser les deux astronautes en orbite. Elle est composée d’un réservoir externe et de deux propulseurs d’appoint. Illustration Sciencetips Le réservoir externe est une sorte de citerne géante contenant de l’ergol, l’équivalent de l’essence de votre voiture. Ce sont en fait des gaz : de l’hydrogène (le carburant) et de l’oxygène (le comburant). Pour qu’ils occupent le moins d’espace possible, ils sont refroidis à très basse température (respectivement -252,87°C et −182,96°C) pour devenir liquides. On parle d’ergol liquide cryogénique. Un réservoir externe d'une fusée, illustration Sciencetips Au moment du compte à rebours, l’hydrogène et l’oxygène liquides sont mélangés dans les chambres de combustion des trois moteurs principaux de la navette. Là, ils sont enflammés, libérant une énorme quantité d’énergie et de la vapeur d’eau à très haute température. Le gaz est alors éjecté par un conduit (la tuyère) à grande vitesse générant une poussée monumentale. Illustration Sciencetips Cependant, cela ne suffit pas. Pour faire décoller la navette, deux propulseurs d’appoint viennent en renfort. Ils fonctionnent avec du propergol solide (une sorte de gomme que l’on fait brûler). Quelques minutes après le décollage, les propulseurs puis le réservoir sont largués, et la navette atteint l’orbite terrestre. Le décollage de la navette spatiale Columbia, 1981 (vidéo) Pour en savoir plus : " L'homme a toujours eu besoin de se confronter à des choses qui le dépassent. C'est en sortant de sa zone de confort qu'on apprend. " - Thomas Pesquet - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés. |