On se fait une petite partie ?

"La vie n’a qu’un charme vrai : c’est le charme du jeu."

Charles Baudelaire

Conseillez Sciencetips
à vos amis

Bonjour,
Aujourd'hui : "On se fait une petite partie ?"
Où l’on découvre l’intérêt de Call of Duty.

2016, Suisse. La neuroscientifique Daphné Bavelier écoute, amusée, les ululements de victoire d’une petite poignée de joueurs. Manettes aux mains, ils tentent d’échapper à une armée de zombies !

Daphné Bavelier, 2019, photographie, photo : Lorraine Hauenstein
Voir en grand

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Daphné est en plein travail. Eh oui, les joueurs en question participent à une étude scientifique des plus sérieuses. L’objectif ? Déterminer si les jeux d’action (jeux de tirs ou de guerre, tel que Call of Duty) ont des effets… bénéfiques sur le cerveau.

Car oui, même s’ils sont souvent considérés comme une perte de temps, voire une activité dangereuse et addictive, ces jeux permettent d’améliorer certaines capacités cognitives.

Adolescent jouant au jeu vidéo Call of Duty, photo : Kabita Darlami
Voir en grand

Lesquelles ? Eh bien, la vision des contrastes et des détails (l’œil ne voit pas mieux, mais le cerveau traite mieux les informations), le contrôle attentionnel (la capacité à se concentrer sur une tâche sans être distrait), l’attention perceptive (la faculté à sélectionner rapidement des éléments visuels parmi d’autres), ou encore la cognition spatiale (la capacité à anticiper le mouvement d’un objet dans l’espace).

Illustration Sciencetips
Voir en grand

Mais Daphné s’interroge : est-ce qu’un joueur joue aux jeux d’action parce qu’il possède déjà certaines facultés cognitives qui font de lui un bon joueur, et prend donc plaisir à jouer ? Ou est-ce que ses capacités cognitives ont été développées par le jeu ?

Adolescent jouant à un jeu vidéo, photo : Pixabay
Voir en grand

Pour le savoir, elle a divisé des joueurs en deux groupes : le premier devait jouer à des jeux d’action, le second à des jeux de contrôle (Sims, Tetris…), et ce 50h en 12 semaines. Certaines capacités cognitives (contrôle attentionnel, attention perceptive, etc.) étaient mesurées avant et après les 12 semaines.

Résultat ? Le premier groupe a vu une augmentation de ses capacités cognitives par rapport à celles du deuxième groupe.

Illustration Sciencetips
Voir en grand

Bref, les jeux d’actions auraient bel et bien un effet positif sur le cerveau : ils ne rendent pas plus intelligents, mais plus compétents sur certains aspects cognitifs. Mais, comme toute bonne chose… lorsqu’ils sont consommés avec modération !

Une personne jouant à un jeu vidéo, photo : Sam Pak
Voir en grand

Entrez dans le game !
Partagez cette anecdote avec vos amis !

Pour en savoir plus :

Environ 40 % de la population mondiale jouerait régulièrement aux jeux vidéo ! Leur pratique soulève donc de nombreuses interrogations : pourquoi le jeu vidéo est-il entré dans la liste des addictions comportementales ? Quels sont les métiers du jeu vidéo ? Le jeu vidéo est-il une activité masculine ?

Pour le savoir, rendez-vous à l’espace e-LAB de la Cité des sciences et de l’industrie à Paris. Au programme ? Conférences, ateliers, jeux pour tous les goûts et même un simulateur de pilotage ! Pour réserver sa visite, c’est par ici.