"La mauvaise herbe n'est jamais qu'une plante mal aimée."

Ella Wheeler Wilcox

Bonjour,
Aujourd'hui : "Silence ça pousse"
Où l'on fait de la récup’ avec des plantes.

 

2001, France. Un drôle de spectacle se déroule dans les mines abandonnées de Saint-Laurent-le-Minier. Sous la direction de la chimiste Claude Grison, un petit groupe de chercheurs plante, arrose… Y aurait-il un concours floral inter-laboratoires ?

Illustration Sciencetips
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Pas du tout : Claude est en pleine expérience. Son sujet : les plantes dites "hyperaccumulatrices" (notamment Noccaea caerulescens et Anthyllis vulneraria), qui ont la particularité de pouvoir pousser dans des sols riches en métaux lourds comme le cuivre, le cobalt, le nickel, etc. Des sols normalement toxiques pour toutes les autres espèces de plantes. Mieux, elles accumulent (d'où leur nom) ces fameux métaux !

À gauche : Noccaea caerulescens, photo : Konrad Lackerbeck
À droite : Anthyllis vulneraria, photo : Arnstein Rønning
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Pour cela, elles disposent de plusieurs armes secrètes. Tout d'abord, des racines très développées : ce sont elles qui vont capter les métaux lourds présents dans le sol.

Puis, la sève transporte le tout jusque dans les feuilles. Là, les particules toxiques sont stockées dans une partie spécifique des cellules (les "vacuoles"), puis dégradées grâce à l'action de certaines molécules (comme l'histidine ou la nicotianamine) produites par la plante.

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Résultat, les plantes hyperaccumulatrices pourraient aider à détoxifier les terres contaminées par les métaux lourds, que ce soit de manière naturelle ou à cause d'activités humaines (exploitation minière, épandage de déchets industriels, etc.). On parle de "phytoremédiation". C'est justement ce que teste Claude...

L'ancienne mine de plomb de La Maline en Gard, photo : le sablais, DR
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Et ça marche ! Planter des plantes hyperaccumulatrices permet bien de restaurer l'équilibre chimique normal des sols. Mieux encore, en ramenant de la végétation dans des endroits où il n'y en avait plus, cela aide à reconstruire tout un écosystème.

Grevillea exul, un hyperaccumulateur de manganèse que le laboratoire de Claude Grison (Laboratoire de Chimie bio-inspirée et d’Innovations écologiques) utilise sur les sites miniers de Nouvelle-Calédonie, photo : DR, Université de Montpellier
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Mais ce n'est pas tout. Non content d'être ainsi piégés par les plantes, les métaux lourds peuvent ensuite être… réutilisés ! Il suffit de récolter les plantes, de les broyer, puis de les traiter pour récupérer les produits d'intérêt. Les plantes se transforment alors en véritable circuit de recyclage.

Cuivre, photo : Jonathan Zander
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Rencontrer Claude Grison dans son laboratoire (vidéo)

" La mauvaise herbe n'est jamais qu'une plante mal aimée. "

- Ella Wheeler Wilcox -

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