"Pendant que la paresse et la timidité nous retiennent dans notre devoir, notre vertu en a souvent tout l’honneur." François de La Rochefoucauld. Bonjour, 1816, France. René Laennec est très embarrassé. Sa jeune patiente présente des symptômes de maladie cardiaque. Mais pour en avoir le cœur net, il n'a d'autre choix que de coller son oreille contre sa poitrine. Pourtant, la bienséance l'en empêche. Alors, comment procéder ? René Laennec, 19e siècle, illustration Inspiré, René s’empare de quelques feuilles de papier qu’il roule et appose sur la poitrine de sa patiente étonnée. Illustration Sciencetips L'idée est simple : lorsque le cœur bat, il produit un son, autrement dit des ondes qui se propagent dans toutes les directions. Une partie de ces ondes rencontre alors l’extrémité du stéthoscope (celui collé à la poitrine), appelé le pavillon. Illustration Sciencetips Mais René est encore plus malin : en disposant ses feuilles en un cornet dans lequel il peut placer son oreille, il s'isole des bruits extérieurs. De la même façon, le son des battements de cœur est mieux séparé des sons produits par le reste de l’organisme. Le son est ainsi plus net. Théobald Chartran, Laennec à l'hôpital Necker ausculte un phtisique devant ses élèves, 1816, fresque, Salle Péristyle de la Sorbonne. Détail de l'œuvre Depuis, le stéthoscope a bien évolué. C'est aujourd’hui un tuyau flexible muni de deux embouts et d’une membrane permettant d’encore mieux amplifier et isoler les sons. Un stéthoscope de modèle courant, photo : ernstl Pour en savoir plus : " Pendant que la paresse et la timidité nous retiennent dans notre devoir, notre vertu en a souvent tout l’honneur. " - François de La Rochefoucauld. - En un clic, dites-nous ce que vous en avez pensé Un avis ou une idée d’anecdote à nous partager ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés. |