"Bientôt entre la peste et le choléra il n'y aura plus à choisir mais à guérir." Patrick Deville Bonjour, 2004, Bangladesh. Cela fait plusieurs mois que Golam Mostafa se creuse la tête. C’est que le scientifique a un mystère à résoudre… La bactérie Vibrio cholerae observée au microscope, photo : Ronald Taylor, Tom Kirn, Louisa Howard Touchant environ 3 millions de personnes par an, et faisant près de 100 000 décès, la maladie se répand rapidement à cause des mauvaises conditions d'hygiène. Mais pas uniquement… Illustration Sciencetips Le scientifique a une théorie. Pour lui, ces fluctuations seraient liées… au climat ! Plus spécifiquement à El Niño, ce phénomène climatique qui réchauffe périodiquement les eaux du Pacifique Sud et fait monter leur niveau. Il s’avère que chaque phénomène El Niño est suivi par une augmentation du nombre de cas de choléra… Graphique montrant la corrélation entre les événements El Niño et les cas de choléra (pour 10 000 habitants) de 1995 à 2009, illustration Sciencetips Eh oui, pour se développer, la bactérie Vibrio cholerae s’associe à des "copépodes", des organismes microscopiques qui adorent les eaux chaudes. El Niño faisant augmenter la température des eaux, il favorise donc la multiplication des bactéries. Copépode, photo : Uwe Kils Les précipitations jouent également un rôle majeur. En provoquant des crues ou des inondations, elles dispersent les eaux contaminées (notamment par les selles des malades) sur de grandes distances, favorisant ainsi la propagation de l’épidémie. Paysage, Bangladesh, photo : T_ushar Pour en savoir plus : " Bientôt entre la peste et le choléra il n'y aura plus à choisir mais à guérir. " - Patrick Deville - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés. |