"Si l'argent n'a pas d'odeur, il manque aussi souvent de goût."

Robert Sabatier

Bonjour,
Aujourd'hui : "Le nez dans le porte-monnaie"
Où l’on renifle des pièces de monnaie.

 

Entre 69 et 79 après J.-C., Rome. Titus, le fils de l'empereur Vespasien, se moque de la dernière taxe instaurée par son père : une taxe sur les urines ! Un peu dégoûtant, non ? Oui, mais très lucratif !

Eh oui, à l'époque, l'urine est une denrée rare pour les teinturiers, qui s’en servent pour préparer les peaux. Sans se laisser démonter, Vespasien brandit donc une pièce sous le nez de son fils et déclare "pecunia non olet", l'argent n'a pas d'odeur !

Illustration Sciencetips
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Mais est-ce vraiment le cas ? Eh bien… Oui ! Pour comprendre, il faut s’intéresser à ce qu’est une odeur. On dit qu’on sent une odeur lorsque des molécules chimiques volatiles (et odorantes) arrivent jusqu’à notre nez.

Une femme sentant des brins de lavande, photo : Richárd Ecsedi
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Mais pour être volatil, il faut être petit et pouvoir se séparer de ses voisins pour prendre son envol. Or, un métal est fait d’atomes solidement attachés les uns aux autres : ils ne diffusent pas d’odeur dans l’air (du moins pas à pression et température ambiante).

Illustration Sciencetips
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Pourtant, lorsqu’on manipule des pièces de monnaie, un parfum "métallique" caractéristique imprègne nos doigts. Alors, d’où peut-il bien venir ? 

De nous, plus particulièrement de notre peau. Celle-ci est recouverte d’une fine couche d’eau et de graisse.

Pièces de monnaie au creux d'une main, photo : pixy
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Lorsqu’on touche une pièce, les acides gras dégradés réagissent avec les atomes métalliques pour produire de nouveaux composés organiques, dont le "1-octèn-3-one".

Très volatil, c’est lui qui donne aux pièces cette drôle d’odeur. Mais ce n’est pas tout : c’est aussi lui qui donne au sang (riche en fer, donc en métal) son odeur, là encore lors du contact avec la peau !

Modélisation moléculaire du 1-octèn-3-one, image : Jynto
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Et on peut la sentir de loin. Eh oui, le nez humain y est particulièrement sensible : une quantité infime (quelques µg/m3) suffit pour que l’on soit capable de la percevoir, ce qui aurait (peut-être) permis à nos ancêtres de détecter rapidement une proie ensanglantée ou un semblable blessé. Finalement, l’empereur Vespasien avait flairé le bon filon !

Modélisation de l'intérieur d'un vaisseau sanguin, illustration : Pixabay
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Sur la science des odeurs et du parfum (vidéo)

 

Mais quelle étrange idée est passée par la tête de Vespasien pour taxer... l'urine ? Cela tombe bien, notre petite soeur Économitips est toute prête à vous en parler dans sa nouvelle parution, dès ce soir. Pour ne pas la rater, c'est par ici !

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" Si l'argent n'a pas d'odeur, il manque aussi souvent de goût. "

- Robert Sabatier -

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